SLAP lésion de l’épaule

La lésion SLAP (superior labrum anterior to posterior) est une lésion du labrum qui se manifeste par une rupture des tendons du triceps ou du biceps. La prise en charge chirurgicale de cette entité pathologique douloureuse dans l’épaule dépend de la gravité de la lésion.

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SLAP lésion de l’épaule : définition

L’épaule est l’articulation la plus mobile du corps. C’est pour cela qu’elle doit être stabilisée afin de pouvoir effectuer les mouvements du haut du corps. L’articulation principale de l’épaule est l’articulation gléno-humérale. Elle est située entre la tête de l’humérus qui a une forme de boule et qui s’articule avec la glène de l’omoplate (ou scapula). Cette glène est recouverte par le labrum, le bourrelet glénoïdien, qui stabilise l’articulation gléno-humérale et qui améliore le contact entre l’humérus et l’omoplate.

La lésion SLAP, plus généralement appelée déchirure musculaire du bras, est une pathologie de l’épaule qui correspond à une lésion supérieure du labrum dans lequel s’insère le tendon du long chef du biceps. L’arrachement passe par l’insertion du tendon et s’étend en avant, en arrière ou les deux. En résumé : le labrum est arraché et le tendon du long biceps est rompu.

La lésion SLAP lésion possède une classification selon l’importance de la lésion, du type I aspect irrégulier du labrum supérieur sans caractère pathologie, jusqu’au type X (la lésion SLAP est associée à une lésion labrale).

Les raisons d’une lésion SLAP

Les lésions SLAP surviennent dans plusieurs contextes.

Cause traumatique

Trois mécanismes expliquent généralement la survenue d’une lésion SLAP traumatique :

  • Par traction lors du mouvement d’un lancer violent pendant la pratique de certains sports (volleyball, tennis, handball, water-polo,..)
  • Par compression du long biceps par la tête humérale lors d’une chute sur la paume de la main avec le bras tendu en avant.
  • Par arrachement du bras en abduction, associé à une rotation externe de l’articulation

Microtraumatismes répétés

Chez certains sportifs, une lésion slap peut survenir suite à des mouvements répétés de lancer.

Causes dégénératives

L’âge est un facteur de risque de survenue d’une lésion du labrum. Chez les patients âgés, la pathologie s’observe chez ceux qui ont beaucoup travaillé les mains au-dessus de leur tête.  Les lésions SLAP peuvent aussi se produire après les luxations antérieures ou à cause d’une dégénérescence.

Les symptômes d’une lésion SLAP

Selon le mécanisme on peut retrouver des symptômes vifs comme des symptômes plus silencieux ou chroniques.

Quand la rupture du tendon du biceps est provoquée par un traumatisme, les patients se plaignent généralement de douleurs de l’épaule majorées par la pratique sportive de blocages et de craquements, d’une sensations d’instabilité de l’épaule et d’une perte de force et de vitesse du bras.

Dans la majorité des cas, les symptômes sont discrets et donc difficiles à identifier.

Le diagnostic d’une lésion SLAP

Le diagnostic des SLAP est très difficile, d’autant plus qu’elles sont souvent associées à une lésion de la coiffe ou à une instabilité gléno-humérale.

Examen clinique

La rencontre débute par une discussion patient/médecin sur les symptômes de la lésion. L’examen clinique consiste en plusieurs tests de mobilité de l’épaule (test de test de compression active d’O’Brien, test de cisaillement antérieur de Kibler, biceps load test II, test de compression–rotation de Snyder…). Le médecin évalue aussi la laxité de l’articulation gléno-humérale pour  déjà envisager un traitement adapté.

Examen d’imagerie

La radiographie permet d’éliminer la présence d’autres pathologies telle une fracture. L’arthroscanner ou l’arthro-IRM permettent de visualiser la partie supérieure du labrum. Il est alors possible d’évaluer la gravité de la lésion. Seule l’arthroscopie peut confirmer ensuite ce diagnostic.

Le traitement d’une lésion SLAP

Le traitement de la lésion labrale est d’abord comprend d’abord une médicalisation (AINS, infiltrations de corticoïdes) et une rééducation spécifique  (exercices de renforcements musculaires notamment). En cas d’échec du traitement médical, le traitement chirurgical est envisagé.  Selon le type de lésion, les gestes opératoires sont différents.

  • SLAP de type I : débridement arthroscopique
  • SLAP de type II : fixation de la lésion SLAP (réinsertion du labrum abîmé sur la glène)
  • SLAP de type III : résection de la déchirure du labrum supérieur.
  • SLAP de type IV :  ténotomie (section du biceps) ou  ténodèse (fixation du tendon sur l’humérus et retrait de la partie intra-articulaire)

La rééducation post-opératoire permet ensuite de restaurer une épaule mobile, sans douleur et stable. Elle et se construit sur deux étapes :

  • Port d’une attelle et rééducation quotidienne pour éviter l’enraidissement de l’épaule et pour favoriser la cicatrisation des parties molles.
  • Mobilisation progressive, passive et active, de l’épaule sans attelle. Ce stade permet de récupérer des amplitudes, sa force musculaire et de peu à peu retrouver ses activités progressionnelles et sportives (vers le sixième mois post-opératoire).