Prothèse unicompartimentale du genou

La pose d’une prothèse unicompartimentale du genou vise à remplacer la partie usée du genou par des pièces artificielles. Contrairement à une pose de prothèse totale, le pivot central et les ligaments sont conservés. Cette méthode offre également une rééducation rapide.

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Arthrose partielle du genou : définition et symptômes

L’articulation complexe située entre le fémur et le tibia est le genou. Elle est aussi composée d’une troisième partie osseuse, la rotule, située en avant de l’articulation. Au niveau des surfaces de glissement entre les os, le cartilage recouvre l’articulation. L’arthrose du genou ou gonarthrose est l’usure de ce cartilage. Elle peut toucher tout le genou (on parle  alors d’arthrose totale du genou) ou bien un seule partie du genou (c’est l’arthrose partielle du genou). En effet, la plupart du temps l’arthrose du genou ne concerne qu’un seul des trois « compartiments » articulaires : l’interligne fémoro-tibial interne en majorité, l’interligne externe dans 10% des cas et la rotule dans 5% des cas.

L’arthrose du genou  provoque des gonalgies importantes, un enraidissement et une grande difficulté à la marche progressive. Cette pathologie dégénérative est irréversible. Progressivement, toute l’articulation se dégrade. Quand les traitements conservateurs ne sont plus efficaces, l’intervention chirurgicale est proposée pour soulager durablement les douleurs et récupérer les mobilités de l’articulation.

L’arthrose unicompartimentale peut être interne, externe ou fémoro-patellaire. Une arthrose unicomportementale antéromédiane est l’indication parfaite pour la pose d’une prothèse unicompartimentale.

Comment se déroule la pose d’une prothèse unicompartimentale du genou ?

La prothèse unicompartimentale est un resurfaçage qui ne nécessite que le remplacement du compartiment usé par des pièces artificielles de la même forme. Elle est composée d’implants métalliques pour les parties tibiales et fémorales et de plastique au niveau des surfaces de glissement.

D’une manière générale, la prothèse unicompartimentale n’est donc proposée que si une partie du genou est touchée et si le traitement médical n’est plus efficace. Le ligament croisé antérieur doit être intact. De la même façon, cette solution chirurgicale ne convient pas aux personnes qui ont une arthrite, une déformation du genou de plus de 10 degrés, une fragilité osseuse ou un flessum (impossible de tendre la jambe).

Cette technique a l’avantage de préserver les parties du genou saines : le pivot central, les muscles, les ligaments et les tendons. La plupart du temps, les patients qui bénéficient d’une prothèse partielle du genou parviennent davantage à oublier leur genou artificiel au quotidien que ceux ayant une prothèse totale.

Prothèse unicompartimentale interne

Cette procédure est surtout indiquée dans le cas d’une arthrose interne, d’un axe en varus ou d’une ancienne méniscectomie. La prothèse interne permet de restaurer le genou et sa biomécanique. La technique est basée sur la coupe tibiale suivie d’une coupe fémorale permettant de conserver l’interligne articulaire. 

Prothèse unicompartimentale externe

La pose de cette prothèse est moins fréquente que la pose d’une prothèse unicompartimentale interne. L’objectif est le même mais la technique diffère : la coupe tibiale doit être perpendiculaire à l’axe mécanique du tibia afin de placer  le composant fémoral soit le plus possible en position externe.

Prothèse fémoropatellaire et prothèse bicompartimentale

La pose de prothèse fémoropatellaire est indiquée dans le cas d’une arthrose fémoropatellaire sur une ancienne dysplasie de rotule ou de trochlée. La prothèse bicompatimentale est indiquée dans le cas d’une arthrose fémorotibiale associée à une arthrose fémoropatellaire. C’est l’implant le plus difficile à poser, c’est pourquoi, souvent, la pose  d’une prothèse totale du genou est alors préférée.

Dans tous ces cas, l’intervention dure en moyenne une heure. 

Les suites opératoires après la la pose d’une prothèse unicompartimentale du genou

Le pose d’une prothèse unicompartimentale du genou a le grand avantage de permettre une récupération post opératoire accélérée (les délais sont divisés par deux en comparaison avec une prothèse totale du genou). Le kinésithérapeuthe peut aider les patients à marcher dès le soir-même ou le lendemain de l’intervention (avec des cannes pendant les premiers jours et sans attelle). Un programme de rééducation est généralement  planifié au préalable. Entre les séances, la marche reste le meilleur exercice pour progresser. Concernant la reprise des activités, elles sont également plus rapides : conduite dès le premier mois, travail le second et activités sportives après le troisième mois.

Les résultats après la pose d’une prothèse unicompartimentale du genou

Les résultats d’une pose d’une prothèse unicompartimentale du genou sont très encourageants. On observe dans la majorité des cas une disparition totale des douleurs et une récupération optimale  de la force musculaire et de la mobilité. 80% de patients oublient même leur genou artificiel, en moyenne trois mois après la chirurgie. Le plus grand  bénéfice à attendre de cette technique est la suppression des gonalgies permettant l’augmentation du périmètre de marche.