Genou

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Ménisque (tout le corps)

Les ménisques ne se limitent pas au genou : on en retrouve dans plusieurs articulations du corps, où ils jouent un rôle essentiel dans l’amortissement, la stabilité articulaire et la protection du cartilage. Mieux comprendre leur fonction permet d’expliquer de nombreuses douleurs articulaires et d’identifier les mécanismes qui conduisent à une usure prématurée des articulations. Voici les points clés à connaître sur ces structures indispensables au bon fonctionnement du corps.

Patient avec douleur au genou, possible signe de lésion du ménisque
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DR JABALLAH

Chirurgie orthopédique

Résumé : ce qu’il faut retenir

Rôles généraux des ménisques dans le corps:

  • Amortisseurs naturels
    Les ménisques absorbent une partie des chocs et des vibrations transmises aux articulations, limitant les impacts répétés sur le cartilage.
  • Répartition homogène des charges
    Ils augmentent la surface de contact entre les os et répartissent les forces de compression, ce qui réduit les pressions locales et contribue à prévenir l’usure prématurée.
  • Stabilisation et congruence articulaire
    En améliorant l’ajustement entre les surfaces articulaires (genou, poignet, ATM…), les ménisques participent à la stabilité et limitent les mouvements excessifs.
  • Lubrification et santé du cartilage
    Ils facilitent la circulation du liquide synovial, améliorant la lubrification de l’articulation et la nutrition d’un cartilage avasculaire qui dépend de ces échanges.
  • Rôle proprioceptif
    Grâce aux récepteurs sensoriels qu’ils contiennent, les ménisques contribuent à la perception du mouvement et à la coordination neuromusculaire.

Ménisques : rôle, fonction et emplacements dans le corps humain

Les ménisques sont des structures fibrocartilagineuses indispensables à la biomécanique articulaire. Bien que souvent associés au genou, ils existent dans plusieurs articulations du corps, où ils assurent des rôles majeurs : amortissement, répartition des charges, stabilisation, réduction des frictions, lubrification et proprioception. Leur objectif reste le même : protéger l’articulation et optimiser son fonctionnement au quotidien.

1. Ménisques du genou

Emplacement : deux par genou, un médial et un latéral, en forme de croissant, couvrant une grande partie du plateau tibial.
Fonctions : absorption des chocs, répartition des forces, stabilisation, lubrification articulaire, rôle proprioceptif.
Aspects cliniques : lésions fréquentes, guérison limitée par une vascularisation réduite ; IRM = examen de référence.

2. Ménisque du poignet (TFCC / CFCT)

Emplacement : intégré au complexe fibrocartilagineux triangulaire, entre radius et ulna.
Fonctions : stabilisation du poignet, absorption des forces en pronation/supination, amélioration de la congruence.
Aspects cliniques : douleur ulnaire fréquente après chute ; diagnostic par IRM ou arthroscopie.

3. Ménisque acromio-claviculaire

Emplacement : petit ménisque situé entre la clavicule et l’acromion.
Fonctions : stabilité, absorption des contraintes, facilitation de la lubrification.
Aspects cliniques : concerné dans les luxations acromio-claviculaires et certaines arthropathies.

4. Ménisque sterno-claviculaire

Emplacement : disque fibrocartilagineux entre le sternum et la clavicule.
Fonctions : stabilisation, amortissement des forces, accompagnement des mouvements multidirectionnels.
Aspects cliniques : lésions rares mais liées à des traumatismes thoraciques importants.

5. Ménisque de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM)

Emplacement : disque articulaire bilatéral entre le temporal et le condyle mandibulaire.
Fonctions : amortissement des forces de mastication, guidage, stabilisation, réduction des frictions.
Aspects cliniques : troubles fréquents (claquements, douleur, blocages), souvent liés au bruxisme ou à un déplacement discal.

Ces différentes structures partagent des rôles biomécaniques essentiels pour la mobilité, la stabilité et la protection articulaire. En cas de douleur ou de suspicion de lésion méniscale, une évaluation spécialisée permet d’obtenir un diagnostic précis et d’adapter la prise en charge.

Illustration du genou montrant les ménisques interne et externe et les structures articulaires

Lésions des ménisques

Lésions possibles

Genou : fissures traumatiques ou dégénératives, pincements, déchirures horizontales ou verticales. La dégénérescence touche surtout les patients de plus de 50 ans.
Poignet (TFCC) : lésions du complexe fibrocartilagineux triangulaire, fissure ulnaire ou déchirure liée à une chute ou à la rotation forcée.
Acromio-claviculaire : usure ou petite fissure du ménisque AC, souvent associée à une arthrose ou un traumatisme.
Sterno-claviculaire : rare, généralement liée à un choc ou à un mouvement forcé entraînant une déchirure partielle.
ATM (mâchoire) : déplacement ou dégénérescence du disque articulaire, parfois fissuré ou déformé, responsable de bruits et blocages.

Comment se manifestent les douleurs selon la localisation ?

Genou : douleur interne ou externe, claquement, gonflement, sensation de blocage ou d’instabilité, gêne à la marche, à la flexion ou en descente d’escaliers.
Poignet (TFCC) : douleur du côté ulnaire, accentuée à la torsion (ouvrir une porte, tourner une clé), parfois sensation d’instabilité.
ATM : douleur à la mâchoire, claquements, limitation d’ouverture, gêne à la mastication, irradiations vers l’oreille ou la tempe.

Illustration du poignet montrant une lésion du TFCC au niveau radio-ulnaire distal

Quand faut-il consulter ?

es lésions des ménisques peuvent concerner plusieurs articulations du corps : genou, poignet, épaule, sternum ou mâchoire. Une consultation spécialisée est recommandée lorsque les symptômes persistent, s’aggravent ou limitent les activités quotidiennes. Une prise en charge précoce permet souvent d’éviter des complications telles que l’arthrose, l’instabilité ou la raideur chronique.

Les principaux signes d’alerte sont : douleur persistante, blocage articulaire, perte de mobilité, gonflement, instabilité ou claquement inhabituel.

1. Ménisques du genou

Consulter en cas de :

  • Douleur persistante malgré le repos ou aggravée en marche/pivot.

  • Blocage ou sensation que le genou “se coince”.

  • Diminution de mobilité ou difficulté à plier/étendre.

  • Gonflement ou instabilité.
    L’IRM est l’examen clé pour confirmer une lésion.

2. Ménisque du poignet (TFCC)

Consulter en cas de :

  • Douleur ulnaire persistante, majorée par la rotation.

  • Clic, craquement ou blocage mécanique.

  • Perte de mobilité ou faiblesse du poignet.
    L’IRM ou l’arthroscopie aide au diagnostic.

3. Ménisque acromio-claviculaire (épaule)

Consulter en cas de :

  • Douleur persistante à l’extrémité de la clavicule.

  • Gêne à l’élévation du bras ou sensation de frottement.

  • Raideur ou douleur irradiée.
    IRM ou scanner selon le contexte traumatique.

4. Ménisque sterno-claviculaire

Consulter en cas de :

  • Douleur sternale qui persiste.

  • Clic ou blocage lors des mouvements du tronc.

  • Mobilité réduite du membre supérieur.
    Le scanner est l’examen de première intention.

En résumé

Toute douleur persistante, tout blocage ou toute perte de mobilité doit conduire à une évaluation spécialisée afin de prévenir l’évolution vers l’usure articulaire, l’instabilité ou une gêne fonctionnelle durable.


FAQ : Ménisque

La douleur de hanche est-elle toujours liée à l’arthrose ?

Non. Si l’arthrose est une cause fréquente, surtout après 50 ans, de nombreuses douleurs de hanche sont liées à des tendinopathies, des bursites, des conflits mécaniques ou des douleurs projetées.

Pourquoi ai-je mal uniquement à la hanche droite ou gauche ?

Qu’est-ce qu’un ménisque ?

Un ménisque est une structure fibrocartilagineuse en forme de croissant ou de disque. Il agit comme amortisseur, stabilisateur et répartiteur de charges. Sa périphérie est partiellement vascularisée, ce qui lui permet de supporter les forces et d’absorber les chocs.

Où se trouvent les ménisques dans le corps humain ?

Les ménisques sont présents dans plusieurs articulations :

  • Genou : deux ménisques, médial et latéral.

  • Poignet : au sein du complexe fibrocartilagineux triangulaire (CFCT).

  • Épaule : dans l’articulation acromio-claviculaire (variable).

  • Thorax : dans l’articulation sterno-claviculaire.

  • Mâchoire : dans l’articulation temporo-mandibulaire (ATM).

Quel est le rôle des ménisques ?

Les ménisques assurent plusieurs fonctions essentielles : amortissement, répartition des charges, stabilisation articulaire, réduction des frictions, lubrification et proprioception. Ils contribuent à la protection du cartilage et à la longévité articulaire.

Quelles sont les causes des lésions méniscales ?

Les lésions peuvent être traumatiques (torsion, pivot, chute, impact) ou dégénératives (usure liée à l’âge, arthrose, microtraumatismes). Selon la localisation, d’autres facteurs interviennent : bruxisme pour l’ATM, traumatismes thoraciques pour la sterno-claviculaire, chute ou rotation forcée pour le TFCC.

Quels sont les symptômes d’une lésion méniscale ?

Les signes les plus fréquents sont : douleur persistante, gonflement, blocage articulaire, instabilité, claquements ou perte de mobilité. Au genou, un “pop” peut accompagner le traumatisme ; à l’ATM, des maux de tête peuvent être associés.

Quand faut-il consulter ?

Une consultation est recommandée lorsque les symptômes durent, limitent les activités ou s’aggravent. Une prise en charge précoce permet d’éviter l’arthrose, la raideur chronique ou l’instabilité.
Urgence en cas de déformation, d’incapacité à bouger ou de traumatisme sévère.

Comment diagnostique-t-on une lésion méniscale ?

Le diagnostic repose sur l’examen clinique et l’imagerie : IRM (référence pour les tissus mous), scanner ou échographie selon l’articulation. L’arthroscopie peut être utilisée pour visualiser la lésion directement.

Quels traitements existent pour une lésion méniscale ?

Les options incluent :

  • Traitements conservateurs : repos, glace, anti-inflammatoires, physiothérapie pour renforcer et restaurer la mobilité.

  • Traitements chirurgicaux : réparation méniscale (sutures), ou méniscectomie partielle visant à retirer uniquement la zone endommagée.
    La préservation maximale du ménisque est toujours privilégiée.

Une douleur unilatérale est souvent liée à une surcharge mécanique, un déséquilibre postural, le côté dominant, ou une compensation liée au bassin ou à la colonne.

Une douleur de hanche peut-elle venir du dos ?

Oui. Une atteinte lombaire (arthrose, irritation nerveuse) peut provoquer une douleur projetée vers la hanche, la fesse ou la cuisse, sans atteinte directe de l’articulation.

Quelles structures peuvent être responsables d’une douleur de hanche ?

La douleur peut provenir de l’articulation coxo-fémorale, mais aussi des muscles, tendons, bourses ou structures nerveuses autour de la hanche.

Une tendinite peut-elle donner une douleur de hanche ?

Oui. Les tendinopathies du moyen fessier ou du psoas sont des causes fréquentes de douleurs latérales ou inguinales de hanche.

Qu’est-ce qu’une bursite de hanche ?

Il s’agit d’une inflammation d’une bourse séreuse, le plus souvent au niveau du grand trochanter, responsable de douleurs latérales, parfois nocturnes.

Pourquoi la douleur irradie-t-elle vers la cuisse ou la fesse ?

Certaines atteintes musculaires, tendineuses ou nerveuses peuvent entraîner une irradiation, notamment via les chaînes musculaires ou les racines nerveuses lombaires.

Une douleur de hanche chez le jeune est-elle possible ?

Oui. Chez l’adulte jeune et le sportif, les causes sont souvent mécaniques, comme le conflit fémoro-acétabulaire ou les atteintes musculaires.

La douleur de hanche la nuit a-t-elle une cause particulière ?

Elle peut être liée à une inflammation, une bursite, une tendinopathie ou une atteinte articulaire plus évoluée.

Une inégalité de longueur des jambes peut-elle provoquer une douleur de hanche ?

Oui. Même modérée, elle peut entraîner une surcharge unilatérale de la hanche droite ou gauche et favoriser l’apparition de douleurs.

Le surmenage ou les efforts répétés peuvent-ils déclencher une douleur de hanche ?

Oui. Une surcharge mécanique ou un effort inhabituel est une cause fréquente de douleurs musculaires ou inflammatoires de hanche.

La douleur de hanche est-elle plus fréquente chez les femmes ?

Certaines causes, comme les bursites ou les tendinopathies glutéales, sont effectivement plus fréquentes chez la femme.

Conclusion

La douleur de la hanche droite ou gauche est un motif fréquent de consultation et peut avoir des origines multiples, articulaires ou extra-articulaires. Une analyse clinique rigoureuse permet le plus souvent d’identifier la cause et de proposer un traitement conservateur adapté et efficace. En cas de douleur persistante, nocturne ou invalidante, un avis spécialisé est recommandé afin d’éviter une évolution chronique et d’optimiser la prise en charge.