- L’injection d’acide hyaluronique au genou est globalement sûre, mais pas totalement anodine.
- Les effets secondaires sont le plus souvent transitoires, mais certaines complications rares nécessitent une prise en charge rapide.
- Le niveau de risque dépend du terrain du patient, de la technique d’injection et du produit utilisé.
- Un avis spécialisé (rhumatologue ou orthopédiste) permet de sécuriser l’indication et d’éviter des injections inutiles ou mal adaptées.
Injection acide hyaluronique genou danger
Résumé : ce qu’il faut retenir
Quels signes doivent vous alerter et quand consulter ?
Il est recommandé de consulter rapidement dans les situations suivantes :
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Douleur intense ou croissante dans les heures ou jours suivant l’injection
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Gonflement important, rougeur marquée ou chaleur locale persistante
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Fièvre, frissons ou malaise général après l’injection
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Blocage articulaire, limitation brutale des mouvements ou impossibilité d’appui
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Absence totale d’amélioration plusieurs semaines après l’injection
Un avis spécialisé permet de distinguer un effet secondaire transitoire d’une complication nécessitant une prise en charge spécifique, et d’éviter une évolution défavorable.
Les 6 questions que j’entends le plus en consultation
L’injection d’acide hyaluronique au genou est-elle dangereuse ?
Dans la grande majorité des cas, non. L’injection est globalement sûre lorsqu’elle est réalisée par un professionnel formé, dans des conditions d’asepsie rigoureuses. Comme tout geste intra-articulaire, elle comporte néanmoins un risque faible, ce qui justifie une indication bien posée.
Quels sont les effets secondaires les plus fréquents ?
Les effets secondaires sont le plus souvent transitoires : douleur locale, gonflement, rougeur, sensation de chaleur ou raideur du genou. Ils concernent une minorité de patients et disparaissent généralement en quelques jours.
Existe-t-il un risque d’infection du genou ?
Oui, mais il est très rare. L’infection articulaire survient dans moins de 1 % des cas. Elle est surtout liée à un défaut d’asepsie ou à un terrain à risque, et nécessite une prise en charge rapide.
L’injection peut-elle aggraver l’arthrose ?
Non. L’acide hyaluronique n’aggrave pas l’arthrose. Son objectif est de soulager les symptômes, même si son efficacité peut varier selon les patients et le stade de la maladie.
Y a-t-il des personnes chez qui l’injection est déconseillée ?
Oui. Elle est contre-indiquée en cas d’infection active, de lésion cutanée au point d’injection ou d’allergie connue au produit. Elle doit être discutée au cas par cas chez certains patients à risque.
Que faire en cas de douleur après l’injection ?
Il est recommandé de mettre le genou au repos, d’appliquer de la glace et d’utiliser des antalgiques simples si besoin. Une consultation est nécessaire en cas de douleur intense, de fièvre ou de gonflement important.
Complications
Complications
Les complications après une injection d’acide hyaluronique au genou sont rares, mais doivent être connues :
- Réaction inflammatoire aiguë avec douleur et gonflement du genou
- Épanchement articulaire transitoire, le plus souvent réversible
- Infection articulaire (exceptionnelle, mais grave)
- Réaction allergique au produit injecté
- Inefficacité du traitement ou aggravation fonctionnelle temporaire
Ces complications, bien que peu fréquentes, rappellent l’importance d’une indication bien posée, d’une injection réalisée dans des conditions d’asepsie strictes, et d’une surveillance après le geste afin de détecter rapidement toute anomalie et d’adapter la prise en charge si nécessaire.
Risques
Ne rien faire après une rupture du ligament croisé expose à plusieurs risques bien documentés dans la littérature orthopédique. Le problème n’est pas immédiat, mais évolutif.
Lésions méniscales secondaires
Sans ligament fonctionnel, le tibia effectue de légers glissements anormaux lors des pivots. À moyen terme, ces micro-instabilités abîment le ménisque.
Les études montrent que jusqu’à 40 à 60 % des patients développent une lésion méniscale en cas d’instabilité persistante, et que le risque double après 12 mois d’instabilité chronique.
Une lésion méniscale modifie le pronostic : elle augmente le risque d’arthrose et complique la prise en charge, qu’elle soit fonctionnelle ou chirurgicale.
Arthrose précoce du genou
L’instabilité répétée entraîne des micro-chocs cartilagineux, une répartition anormale des contraintes et une usure progressive du cartilage.
Plusieurs études montrent une augmentation significative de l’arthrose dans les dix années suivant la rupture, surtout lorsque le ménisque est atteint.
Perte sportive et limitation fonctionnelle
Sans stabilité satisfaisante, les sports impliquant pivots, contacts ou descentes deviennent difficiles, voire impossibles : football, ski, basket, handball, trail en descente.
Avec le temps, l’appréhension augmente, les épisodes de dérobement se répètent et les activités sont progressivement réduites, parfois jusque dans les gestes du quotidien.
Douleurs persistantes et gonflements répétés
Un genou instable s’irrite facilement. Des gonflements à répétition, des craquements ou une sensation de « lâchage » peuvent apparaître, même en dehors d’un effort important.
Point clé à retenir : la rupture isolée du ligament croisé ne détruit pas le genou immédiatement, mais l’inaction expose à des complications évitables. Une évaluation spécialisée permet d’anticiper ces risques et d’adapter la prise en charge au profil du patient.
Traitements
En cas d’effet secondaire après une injection d’acide hyaluronique au genou, la prise en charge repose le plus souvent sur des mesures simples :
- Repos articulaire temporaire et limitation des sollicitations du genou
- Glaçage local et antalgiques simples si nécessaire
- Ponction articulaire en cas d’épanchement important ou mal toléré
- Traitement antibiotique en urgence en cas de suspicion d’infection articulaire
La conduite à tenir dépend toujours du contexte clinique, de l’intensité des symptômes et du terrain du patient. Une surveillance attentive et une consultation rapide en cas de signes persistants ou aggravants sont essentielles pour assurer une prise en charge adaptée et prévenir des complications plus sévères.
FAQ : injection acide hyaluronique genou danger
L’injection d’acide hyaluronique au genou est-elle vraiment dangereuse ?
Dans la majorité des cas, non. Les complications graves sont rares, mais le risque n’est jamais totalement nul, comme pour tout geste intra-articulaire.
Quels sont les effets secondaires les plus fréquents ?
Douleur locale, sensation de pression, gonflement modéré et raideur transitoire du genou.
Peut-on avoir très mal après une injection ?
Oui. Une réaction inflammatoire aiguë peut survenir dans les heures ou jours suivant l’injection, le plus souvent transitoire.
Combien de temps durent les effets secondaires ?
Généralement quelques jours. Au-delà d’une semaine, un avis médical est recommandé.
Y a-t-il un risque d’infection du genou ?
Oui, mais il est exceptionnel. Toute fièvre, douleur intense ou gonflement important doit alerter.
L’injection peut-elle abîmer le cartilage ?
Non directement. En revanche, une injection mal indiquée peut retarder un traitement plus adapté.
Peut-on marcher après une injection ?
Oui, mais il est conseillé de limiter les efforts et les activités sportives pendant 24 à 48 heures.
L’acide hyaluronique peut-il aggraver l’arthrose ?
Non. Il ne détruit pas l’articulation, mais une inefficacité peut donner une impression d’aggravation des symptômes.
Y a-t-il des contre-indications ?
Oui : infection en cours, allergie connue au produit, poussée inflammatoire aiguë, certaines maladies générales.
Peut-on faire plusieurs injections ?
Oui, sous conditions, en respectant les délais et après réévaluation clinique.
Une seule injection suffit-elle ?
Cela dépend du produit utilisé et du stade de l’arthrose.
Est-ce douloureux ?
L’injection est généralement peu douloureuse, surtout lorsqu’elle est réalisée par un praticien expérimenté.
L’injection remplace-t-elle une opération ?
Non. Elle peut soulager temporairement, mais ne corrige pas une arthrose avancée.
Faut-il une imagerie avant l’injection ?
Oui, pour confirmer l’indication et éliminer une autre cause de douleur.
Quand faut-il reconsulter après l’injection ?
En cas de douleur persistante, d’aggravation des symptômes ou d’absence totale de bénéfice.