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Genou gonflé avec difficulté à plier : causes, traitements et quand consulter

Un genou gonflé avec difficulté à plier correspond le plus souvent à une accumulation de liquide dans l’articulation, appelée épanchement. Cette situation, très fréquente en pratique, entraîne une raideur, une douleur et une limitation de la flexion, parfois brutale, parfois progressive.
Les causes peuvent être bénignes, comme un surmenage, un effort inhabituel ou une irritation transitoire, mais aussi traduire une atteinte articulaire plus marquée : lésion méniscale, arthrose, tendinite, bursite, kyste poplité, traumatisme, ou plus rarement infection ou hémarthrose.
Comprendre l’origine du gonflement est essentiel pour adapter rapidement la prise en charge – repos, glace, traitement médical, kinésithérapie ou ponction si nécessaire – et éviter l’aggravation des symptômes. Une évaluation médicale s’impose en cas de douleur importante, de fièvre, de blocage du genou ou si le gonflement persiste au-delà de quelques jours.

Genou gonflé avec épanchement articulaire responsable d’une difficulté à plier le genou lors d’un examen médical
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DR JABALLAH

Chirurgie orthopédique

Résumé : ce qu’il faut retenir

  • Un genou gonflé correspond le plus souvent à un épanchement articulaire (accumulation de liquide dans l’articulation).
  • La difficulté à plier le genou est liée à la douleur, à la pression exercée par le liquide ou à une lésion intra-articulaire.
  • Les causes sont multiples : surmenage, arthrose, lésion méniscale, entorse avec atteinte ligamentaire (ligament croisé antérieur ou postérieur), fracture articulaire ou contusion osseuse.
  • Après un traumatisme, un gonflement rapide peut traduire une hémarthrose, évoquant notamment une lésion ligamentaire ou une fracture.

Une consultation médicale est recommandée si le gonflement persiste, s’aggrave, survient après un choc ou s’accompagne d’une instabilité.

Une prise en charge précoce améliore nettement l’évolution et limite les complications.

Quels signes doivent vous alerter et quand consulter ?

  • Le genou reste gonflé plusieurs jours malgré le repos et les mesures simples
  • La flexion devient très limitée, douloureuse ou impossible
  • La douleur est intense, progressive ou réveille la nuit
  • Le genou est chaud, rouge, ou associé à une fièvre
  • Un traumatisme récent (chute, choc, torsion) a précédé le gonflement
  • Une instabilité, un blocage ou une sensation de dérobement apparaît
  • Le gonflement est brutal après un effort, évoquant une hémarthrose

Une consultation précoce permet de poser un diagnostic précis (lésion ligamentaire, méniscale, fracture, infection, arthrose…) et d’adapter rapidement la prise en charge, évitant ainsi les complications et l’aggravation des symptômes.

Les 6 questions que j’entends le plus en consultation

Pourquoi mon genou est-il gonflé sans choc ?

Un gonflement sans traumatisme est fréquent. Il peut être lié à une arthrose, une tendinite, une bursite, une irritation méniscale ou une surcharge mécanique. L’articulation produit alors un excès de liquide en réaction à l’inflammation.

Est-ce grave si je n’arrive plus à plier le genou ?

Pas toujours, mais une flexion très limitée peut traduire un épanchement important ou une lésion interne (ménisque, cartilage). Une consultation est recommandée si la limitation persiste ou s’aggrave.

Puis-je continuer à marcher avec un genou gonflé ?

Oui si la douleur reste modérée, mais il est préférable de limiter les appuis prolongés et les efforts. Le repos relatif, l’élévation du membre et parfois une aide à la marche permettent d’éviter l’aggravation.

Est-ce forcément de l’arthrose ?

Non. Même si l’arthrose est une cause fréquente, un genou gonflé peut aussi être lié à une lésion méniscale, une bursite, un kyste poplité, une inflammation ou plus rarement une infection.

Une ponction du genou est-elle nécessaire ?

Pas systématiquement. Elle est indiquée en cas de gonflement important, de douleur marquée ou de suspicion d’infection, afin de soulager le genou et, si besoin, analyser le liquide.

Combien de temps faut-il pour que le genou dégonfle ?

Cela dépend de la cause. Un gonflement lié à un surmenage peut régresser en quelques jours, tandis qu’une atteinte inflammatoire ou arthrosique peut nécessiter plusieurs semaines avec un traitement adapté.

Quelles sont les causes possibles d’un genou gonflé avec difficulté à plier ?

Les causes les plus fréquentes sont :

  • Épanchement de synovie après effort excessif
    Survient après un surmenage, un effort inhabituel ou répété. Le genou réagit par une production excessive de liquide, entraînant gonflement et raideur.

  • Lésion du ménisque
    Fréquente, parfois sans traumatisme franc. Elle s’accompagne souvent d’une gêne en flexion, de douleurs mécaniques ou d’un blocage articulaire.

  • Arthrose du genou
    Cause fréquente après 50 ans. Le gonflement est lié à l’irritation de l’articulation, souvent associé à des douleurs à l’effort et une raideur progressive.

  • Synovite inflammatoire
    Inflammation de la membrane synoviale, pouvant être d’origine rhumatologique ou réactionnelle, responsable d’un épanchement parfois important.

  • Traumatisme récent, même minime
    Une chute, une torsion ou un choc peuvent provoquer une entorse, une lésion ligamentaire, une contusion osseuse ou une fracture articulaire, parfois avec hémarthrose.

  • Infection articulaire
    Plus rare mais urgence médicale. Elle se manifeste par un genou très douloureux, chaud, rouge, souvent associé à de la fièvre et une altération de l’état général.

Quels examens peuvent être utiles ?

Selon le contexte clinique et les signes associés, différents examens peuvent être proposés :

  • Radiographie du genou
    Elle permet de rechercher une arthrose, une fracture, une atteinte osseuse ou un pincement articulaire. C’est souvent l’examen de première intention, notamment après traumatisme ou chez le patient de plus de 50 ans.

  • IRM du genou
    Indiquée en cas de suspicion de lésion méniscale, ligamentaire (ligaments croisés) ou cartilagineuse. Elle est particulièrement utile lorsque la douleur ou le gonflement persistent malgré un traitement initial.

  • Échographie
    Permet de visualiser un épanchement articulaire, une bursite ou certaines atteintes des tissus mous. Elle peut aussi guider un geste de ponction.

  • Ponction articulaire
    Réalisée à visée diagnostique (analyse du liquide en cas de doute infectieux ou inflammatoire) ou thérapeutique pour soulager un gonflement important et douloureux.

Ces examens ne sont pas systématiques. Une évaluation clinique rigoureuse permet le plus souvent d’orienter efficacement la stratégie diagnostique et thérapeutique.

Quels traitements permettent de soulager rapidement ?

La prise en charge dépend de la cause identifiée, mais repose le plus souvent sur une association de mesures complémentaires :

  • Repos relatif et adaptation des activités
    Diminuer temporairement les contraintes mécaniques permet de réduire l’inflammation sans immobilisation prolongée, généralement déconseillée.

  • Application de glace en phase douloureuse
    La cryothérapie aide à limiter la douleur et le gonflement, notamment dans les phases aiguës ou après un effort.

  • Antalgiques et parfois anti-inflammatoires
    Utilisés pour contrôler la douleur et l’inflammation, en respectant les contre-indications et sur une durée limitée.

  • Ponction du genou en cas d’épanchement important
    Elle permet un soulagement rapide, améliore la mobilité et peut être réalisée à visée diagnostique si une infection ou une inflammation est suspectée.

  • Infiltration intra-articulaire si indiquée
    Elle peut être proposée dans certaines situations, notamment en cas d’arthrose symptomatique, lorsque les traitements de première intention sont insuffisants.

Les recommandations cliniques internationales soulignent l’importance d’une prise en charge graduée, débutant par des mesures conservatrices (repos relatif, glace, traitement médical, rééducation), la ponction étant réservée aux épanchements significatifs ou douloureux, et les infiltrations aux situations bien ciblées.

FAQ :Genou gonflé difficulté à plier

Un genou gonflé est-il toujours grave ?

Non. Le gonflement est fréquent et souvent bénin, mais il doit être surveillé. Un gonflement persistant, douloureux ou associé à d’autres signes justifie un avis médical.

Pourquoi mon genou est-il gonflé sans choc ?

Le plus souvent en lien avec une arthrose, une bursite, une tendinite, une irritation méniscale ou une surcharge mécanique. Une inflammation suffit à provoquer un épanchement.

Est-ce grave si je n’arrive plus à plier le genou ?

Pas toujours, mais une flexion très limitée peut traduire un épanchement important, une lésion méniscale ou une inflammation marquée. Consultez si cela persiste.

Combien de temps met un genou à dégonfler ?

De quelques jours pour une cause bénigne à plusieurs semaines en cas d’arthrose ou d’inflammation chronique, selon la prise en charge.

La ponction du genou est-elle douloureuse ?

Elle est généralement peu douloureuse, souvent réalisée sous anesthésie locale, et procure un soulagement rapide en diminuant la pression.

L’arthrose peut-elle provoquer un gonflement important ?

Oui, surtout lors des poussées inflammatoires, avec production excessive de liquide synovial.

Faut-il immobiliser un genou gonflé ?

Non dans la majorité des cas. Un repos relatif est préférable. L’immobilisation prolongée favorise la raideur, sauf indication particulière (fracture suspectée).

Peut-on marcher avec un genou gonflé ?

Oui si la douleur est modérée, mais il faut limiter les efforts, éviter les escaliers prolongés et adapter l’activité.

Un gonflement rapide après un choc est-il inquiétant ?

Oui. Un gonflement brutal peut correspondre à une hémarthrose, évoquant une lésion ligamentaire ou une fracture articulaire.

Le genou gonflé peut-il être infecté ?

Oui, plus rarement. Un genou chaud, rouge, très douloureux, associé à de la fièvre, est une urgence médicale.

Une IRM est-elle toujours nécessaire ?

Non. Elle est indiquée si l’on suspecte une lésion méniscale ou ligamentaire, ou en cas de symptômes persistants malgré le traitement initial.

L’épanchement peut-il disparaître spontanément ?

Oui, surtout après un surmenage. Mais une récidive ou une persistance nécessite une évaluation médicale.

Les anti-inflammatoires suffisent-ils à faire dégonfler le genou ?

Parfois, mais pas toujours. Leur efficacité dépend de la cause et ils doivent être utilisés sur une durée limitée.

La kinésithérapie est-elle utile même si le genou est gonflé ?

Oui. Une rééducation adaptée aide à récupérer la mobilité, réduire les récidives et améliorer la fonction.

Quand faut-il consulter en urgence ?

En cas de fièvre, douleur intense, blocage, incapacité à poser le pied, gonflement brutal post-traumatique ou aggravation rapide.