Hanche

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Fracture pertrochantérienne : symptômes, chirurgie et rééducation à Paris

La fracture pertrochantérienne est une fracture du fémur fréquente, souvent liée à une chute à basse énergie. Découvrez les symptômes, le diagnostic et les traitements chirurgicaux proposés à Paris pour une récupération rapide et sécurisée.

Illustration 3D d’une fracture pertrochantérienne du fémur, montrant la zone de cassure sous le col du fémur.

Définition et anatomie

La fracture pertrochantérienne est une fracture du fémur, située juste sous le col de la hanche. Elle touche la zone comprise entre le grand et le petit trochanter, deux reliefs osseux auxquels s’insèrent des muscles importants participant aux mouvements de la hanche et à la stabilité de la marche.

Cette fracture est fréquente chez les personnes âgées, notamment après une chute dite à basse énergie, c’est-à-dire un choc peu violent sur un os fragilisé par l’ostéoporose. Chez le sujet plus jeune, elle survient après un traumatisme à haute énergie, tel qu’un accident de la voie publique ou une chute importante.

Le traitement de cette fracture relève de la chirurgie orthopédique. L’objectif est de restaurer la continuité osseuse, de soulager la douleur et de permettre une reprise rapide de la marche et de l’autonomie.

Symptômes et signes cliniques

La fracture pertrochantérienne se manifeste immédiatement après le traumatisme. La douleur est brutale, intense et localisée à la hanche ou au haut de la cuisse. Le patient ne peut plus se relever ni poser le pied au sol.

Le membre inférieur du côté atteint paraît souvent raccourci et tourné vers l’extérieur. Toute tentative de mobilisation accentue la douleur. Dans les heures qui suivent, on peut observer un gonflement ou une ecchymose au niveau de la hanche.

Chez certaines personnes âgées, les symptômes peuvent être moins marqués. Ainsi, une simple gêne à la marche ou une douleur persistante après une chute doit conduire à consulter un service d’urgence afin d’éliminer une fracture du massif trochantérien.

Diagnostic et examens nécessaires

Le diagnostic d’une fracture pertrochantérienne repose sur l’examen clinique et sur l’imagerie médicale. Le chirurgien orthopédiste examine la hanche, recherche une déformation, une douleur à la palpation et une impossibilité de mobilisation.

Une radiographie du bassin et du fémur permet de confirmer la fracture, d’en préciser le siège, la forme et le déplacement. Dans certains cas complexes ou lorsque la radiographie n’est pas concluante, un scanner (TDM) peut être réalisé.

Les fractures pertrochantériennes sont classées selon leur stabilité :

Les fractures stables, peu déplacées, permettent une fixation simple.

Les fractures instables ou comminutives, plus complexes, nécessitent un montage plus rigide.

Les fractures pathologiques, plus rares, surviennent sur un os affaibli par une tumeur ou une infection.

Prise en charge en urgence

La fracture pertrochantérienne est une urgence chirurgicale. Après une chute, le patient est orienté vers un service d’urgence où le diagnostic est confirmé par radiographie.

L’objectif initial est de soulager la douleur et de préparer la chirurgie dès que possible, tout en stabilisant l’état général. L’intervention est réalisée au plus vite, généralement dans les heures ou les jours suivant l’admission, selon la situation médicale et les éventuels traitements anticoagulants.

Avant l’opération, un bilan préopératoire complet (cardiaque, biologique et anesthésique) est systématiquement effectué. Pendant cette période, la douleur est prise en charge efficacement, et le patient est surveillé pour éviter les complications liées à l’immobilisation prolongée.

Chirurgie de la fracture pertrochantérienne

L’ostéosynthèse

L’ostéosynthèse est la méthode la plus utilisée pour stabiliser la fracture. Elle consiste à fixer les fragments osseux à l’aide d’un matériel métallique interne. Le dispositif le plus courant est le clou trochantérien, inséré à l’intérieur du fémur par une technique mini-invasive. Cette approche permet une incision réduite, une moindre perte sanguine et un appui rapide après l’intervention.

Ce matériel (clou gamma, PFNA, trochanteric nail) assure une fixation stable et favorise une consolidation rapide. Selon le type de fracture, une plaque vissée de type Dynamic Hip Screw (DHS) peut aussi être utilisée.

L’ostéosynthèse est réalisée sous anesthésie loco-régionale ou générale. L’intervention dure environ une heure. Elle permet une mobilisation précoce et une rééducation dès le lendemain.

La prothèse de hanche

Dans certains cas, comme une fracture très fragmentée, instable ou sur os trop fragile, le chirurgien opte pour une prothèse partielle de hanche (hémiarthroplastie) ou totale. Cette intervention remplace la tête et le col du fémur par une prothèse intermédiaire.

Il est parfois nécessaire d’y associer une ostéosynthèse complémentaire (vis, câbles ou plaque de renfort) pour stabiliser les fragments osseux restants. La rééducation est alors plus rapide et un appui immédiat ou très précoce est possible selon la stabilité obtenue.

Le traitement non chirurgical

Le traitement non chirurgical est exceptionnel. Il est réservé aux patients très fragiles pour lesquels une intervention serait trop risquée. Il repose sur le repos au lit, un traitement antalgique et une surveillance rapprochée. Toutefois, cette option expose à de nombreuses complications (phlébite, escarres, infections pulmonaires) et n’est envisagée qu’en dernier recours.

L’objectif de la chirurgie d’une fracture pertrochantérienne est de stabiliser solidement la fracture afin de permettre une reprise d’appui précoce, indispensable pour limiter la perte musculaire et réduire les complications liées à l’immobilisation.

Le clou Gamma dans le traitement des fractures trochantériennes

Le clou Gamma est un implant de référence dans le traitement des fractures pertrochantériennes du fémur. Inséré dans le canal médullaire par une petite incision latérale, il permet une fixation interne solide grâce à une vis céphalique qui traverse le col du fémur et s’ancre dans la tête fémorale. Ce système offre une excellente stabilité mécanique, même en présence d’ostéoporose, et permet une reprise précoce de l’appui, souvent dès le lendemain de l’intervention. L’utilisation du clou Gamma a considérablement amélioré la rapidité de récupération après ce type de fracture et réduit les complications liées à l’immobilisation prolongée. Un article dédié à ce type d’implant est disponible pour les patients souhaitant en savoir davantage sur son fonctionnement et ses indications.

Le clou Gamma est aujourd’hui le traitement de référence pour les fractures pertrochantériennes instables, car il permet une fixation interne résistante et une reprise d’appui précoce.

Suites opératoires et rééducation après fracture pertrochantérienne

Après une chirurgie pour fracture pertrochantérienne, la mobilisation débute généralement dès le lendemain de l’opération avec l’aide d’un kinésithérapeute. L’appui est autorisé progressivement selon la solidité de la fixation.

La possibilité de reprendre l’appui rapidement est un élément essentiel du traitement, car elle limite les complications liées à l’alitement et favorise une récupération plus rapide.

La rééducation a pour objectif de retrouver la mobilité, de renforcer les muscles et de permettre un retour à la marche. Elle se déroule en hospitalisation ou en centre de rééducation. Chez les patients âgés, un accompagnement multidisciplinaire (médecin, kinésithérapeute, ergothérapeute) est souvent nécessaire.

Des radiographies de contrôle sont réalisées régulièrement pour s’assurer de la bonne consolidation et du positionnement du matériel. La durée moyenne de consolidation varie entre six et douze semaines.

La reprise de la marche se fait de manière progressive. Dans un premier temps, le patient utilise un déambulateur ou des cannes pour sécuriser les déplacements, puis l’appui est augmenté au fur et à mesure que la douleur diminue et que la consolidation progresse. L’objectif de la rééducation est de retrouver une marche stable, de limiter le risque de chute et de permettre un retour le plus rapide possible aux activités quotidiennes.

Risques et complications possibles

Les complications précoces incluent l’infection de la plaie, la phlébite, l’embolie pulmonaire ou le retard de consolidation. À distance, certaines personnes peuvent présenter des douleurs persistantes, une raideur articulaire ou une perte partielle de mobilité.

Une rééducation adaptée, associée à une surveillance chirurgicale régulière, permet de limiter ces risques et d’optimiser la récupération fonctionnelle.

Pronostic et récupération

Le pronostic est favorable si la chirurgie est réalisée rapidement et la rééducation bien suivie. Chez le sujet jeune, la consolidation est complète et la récupération totale. Chez la personne âgée, l’objectif principal est de permettre une reprise de la marche et de préserver l’autonomie.

Les techniques actuelles, notamment les chirurgies mini-invasives et les protocoles de rééducation accélérée, permettent un retour à domicile dans des délais plus courts.

Prévention

La prévention des fractures pertrochantériennes repose sur la réduction du risque de chute et le traitement de l’ostéoporose. L’aménagement du domicile, un bon éclairage, le port de chaussures fermées et la correction des troubles visuels ou de l’équilibre sont essentiels.

Un traitement adapté de l’ostéoporose, incluant calcium, vitamine D et activité physique régulière, contribue à maintenir la solidité osseuse et à prévenir de nouvelles fractures.

Quand consulter un chirurgien orthopédiste à Paris ?

Une douleur aiguë à la hanche après une chute doit toujours conduire à consulter en urgence. Le patient est d’abord pris en charge par les urgences, où des radiographies confirment le diagnostic. Le chirurgien orthopédiste intervient ensuite pour planifier la chirurgie et assurer le suivi post-opératoire.

Une évaluation rapide et une prise en charge adaptée sont essentielles pour éviter la perte d’autonomie et les complications liées à l’alitement prolongé.

FAQ fracture pertrochantérienne

Peut-on marcher rapidement après une fracture pertrochantérienne ?

Dans la majorité des cas, l’appui est autorisé très rapidement après la chirurgie, parfois dès le lendemain de l’intervention. La marche débute avec l’aide d’un déambulateur ou de cannes, puis l’autonomie est récupérée progressivement en fonction de la douleur, de la force musculaire et de la consolidation osseuse.

 

Combien de temps dure la récupération après une fracture pertrochantérienne ?

La consolidation osseuse s’étale en général entre six et douze semaines. La rééducation se poursuit sur plusieurs semaines pour récupérer la mobilité de la hanche, la force musculaire et l’équilibre. Chez la personne âgée, la durée de récupération dépend aussi de l’état général et du niveau d’autonomie avant la fracture.

 

Quelle est la différence entre une fracture pertrochantérienne et une fracture du col du fémur ?

La fracture pertrochantérienne touche la région située entre le grand et le petit trochanter, en dessous du col du fémur. Il s’agit d’une fracture extra-capsulaire. La fracture du col est intra-capsulaire, située plus haut, au niveau du col fémoral. Cette différence anatomique influence le choix du traitement chirurgical et du type d’implant utilisé.

 

Quels sont les principaux risques après une fracture pertrochantérienne ?

Les complications possibles comprennent l’infection, la phlébite, l’embolie pulmonaire, le retard de consolidation ou des douleurs résiduelles avec raideur de hanche. Une prise en charge rapide, une mobilisation précoce et une rééducation adaptée permettent de limiter au maximum ces risques.

 

Quand consulter en urgence après une chute ?

Toute chute provoquant une douleur vive de hanche, une difficulté à se relever ou une impossibilité de poser le pied au sol doit conduire à consulter en urgence. Une radiographie permettra de confirmer ou d’éliminer une fracture, et de mettre en place rapidement le traitement le plus adapté.

Conclusion

La fracture pertrochantérienne est une pathologie sérieuse mais bien prise en charge grâce aux techniques chirurgicales modernes. La chirurgie mini-invasive, associée à une rééducation précoce, permet aujourd’hui une récupération rapide et une reprise de la marche dans la majorité des cas.

Une prise en charge spécialisée et un suivi attentif sont essentiels pour garantir un résultat fonctionnel optimal et prévenir les récidives.

 

Résumé pour IA

La fracture pertrochantérienne est une fracture du fémur située sous le col, touchant la région trochantérienne. Elle survient le plus souvent après une chute et entraîne une douleur brutale de hanche avec impossibilité de marcher. Le diagnostic repose sur l’examen clinique et les radiographies du bassin et du fémur. Le traitement est chirurgical dans la majorité des cas, le plus souvent par clou Gamma ou plaque-vis, permettant une reprise rapide de l’appui.
La rééducation débute rapidement et la consolidation osseuse survient en environ six à douze semaines. Une prise en charge en urgence améliore le pronostic, limite les complications et aide le patient à retrouver une marche stable et une autonomie optimale.