Genou

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Douleur genou au repos la nuit

La douleur du genou ressentie la nuit ou au repos n’a rien d’anodin : lorsqu’on s’allonge et que les muscles se relâchent, les signaux inflammatoires deviennent plus visibles, révélant souvent une irritation du cartilage, un ménisque sensible ou une arthrose encore silencieuse dans la journée. Ce type de douleur, très fréquent en consultation, possède presque toujours une cause identifiable et peut être soulagé par des traitements ciblés. Comprendre pourquoi le genou fait mal la nuit est la première étape pour retrouver un sommeil réparateur et éviter l’évolution vers une gêne chronique.

Femme allongée tenant son genou douloureux la nuit, illustrant une douleur du genou au repos ou nocturne.
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DR JABALLAH

Chirurgie orthopédique

Introduction

Avoir mal au genou au repos ou la nuit, alors même qu’on ne sollicite pas l’articulation, est un symptôme très particulier.
Il ne s’agit pas d’une douleur mécanique classique comme celle ressentie à la marche, à la course ou dans les escaliers : la douleur nocturne oriente plutôt vers une irritation inflammatoire, un ménisque abîmé, une tendinite, ou encore les premiers signes d’arthrose.

Ce type de douleur mérite d’être analysé avec précision, car le contexte (repos, nuit, réveils nocturnes, besoin de bouger la jambe, difficulté à trouver une position) donne souvent des indications très fiables sur l’origine du problème.

Dans cet article, vous allez comprendre :

  • les causes les plus fréquentes d’une douleur du genou la nuit,
  • les examens réellement utiles (radio ? IRM ? échographie ?),
  • les traitements efficaces dès les premiers jours,
  • comment savoir si vous devez consulter un spécialiste.

L’objectif :
vous permettre d’identifier rapidement ce qui peut expliquer votre douleur nocturne et vous guider vers les solutions les plus adaptées.

Résumé : ce qu’il faut retenir

Pourquoi la douleur apparaît surtout la nuit
La diminution des mécanismes anti-inflammatoires au repos rend l’inflammation plus perceptible. L’absence de mouvement et de distractions augmente la sensibilité à la douleur.

Causes principales
Les raisons les plus fréquentes sont l’arthrose en poussée, les tendinites ou bursites, ainsi que certaines lésions méniscales. Plus rarement, une goutte ou une synovite peuvent provoquer des réveils nocturnes.

Quand faire une imagerie et comment soulager
Une radiographie ou une IRM est utile si la douleur dure plus de 4 à 6 semaines ou si le genou gonfle régulièrement. En attendant, glace le soir, oreiller sous le genou et réduction des charges permettent souvent d’améliorer rapidement les symptômes.

Signes d’alerte
Consultez en urgence en cas de gonflement soudain, rougeur, fièvre ou impossibilité d’appuyer sur la jambe.

Les 6 questions que j’entends le plus en consultation

Pourquoi mon genou fait-il plus mal la nuit qu’en journée ?

La nuit, l’inflammation accumulée pendant la journée devient plus perceptible. Le corps ralentit ses mécanismes anti-inflammatoires, il n’y a plus de mouvement pour « drainer » l’irritation et la position allongée augmente parfois la pression articulaire, ce qui accentue la douleur.

Est-ce que la douleur nocturne signifie forcément de l’arthrose ?

Non. L’arthrose est une cause fréquente mais ce n’est pas la seule. Une tendinite, une bursite, une lésion méniscale, une goutte ou une synovite peuvent provoquer des douleurs nocturnes similaires. L’examen clinique et une radiographie orientent déjà le diagnostic.

Une douleur du genou la nuit peut-elle venir d’une inflammation ?

Oui. Les douleurs nocturnes sont très souvent liées à une inflammation : synovite, tendinite, bursite ou poussée arthrosique. Au repos, les médiateurs inflammatoires s’accumulent, rendant la douleur plus intense.

Faut-il faire une IRM si j’ai mal la nuit ?

Pas systématiquement. L’IRM devient utile si la douleur dure plus de 4 à 6 semaines malgré les mesures simples, si le genou gonfle régulièrement ou si l’examen évoque une lésion du ménisque ou du cartilage. Une radiographie suffit souvent dans un premier temps.

Que faire si la douleur du genou m’empêche de dormir ?

Surélever la jambe, appliquer de la glace avant le coucher et utiliser un oreiller sous ou entre les genoux soulagent souvent rapidement. Le paracétamol ou les anti-inflammatoires (si indiqués) peuvent aider. À moyen terme : étirements, renforcement et réduction des charges. Une infiltration peut être envisagée si la douleur persiste.

Quand dois-je consulter un spécialiste ?

Consultez si la douleur dure plus de 2 à 3 semaines, s’aggrave, ou s’accompagne de gonflement, rougeur, fièvre, instabilité ou impossibilité d’appuyer sur la jambe. Une consultation permet d’obtenir un diagnostic clair et d’éviter la chronicisation.

Pourquoi le genou fait-il mal la nuit ? Les causes les plus fréquentes

Arthrose du genou : la cause la plus fréquente des douleurs nocturnes

La douleur apparaît souvent en fin de journée, puis persiste la nuit en raison de l’enraidissement au repos. Initialement mécanique (liée à l’effort), elle devient inflammatoire tardive lorsque l’articulation ne bouge plus. Les signes typiques incluent une raideur matinale brève, une douleur interne majorée lors des changements de position et un léger gonflement en période de poussée.

Inflammation intra-articulaire : synovite, épanchement, poussée inflammatoire

Une synovite ou un épanchement provoque une douleur pulsatile nocturne, souvent responsable de réveils à répétition. Le liquide sous pression irrite la capsule lorsque l’articulation est immobile. Les causes fréquentes : arthrose active, rhumatismes, surmenage mécanique, ou plus rarement épisode micro-cristallin.

Lésions méniscales internes : pourquoi elles réveillent parfois la nuit

Les fissures méniscales internes donnent une douleur profonde, parfois réveillée la nuit par une compression en position allongée. La lésion s’associe souvent à une arthrose interne débutante, ce qui renforce l’inflammation nocturne. Le patient décrit parfois un clic ou une gêne mécanique dans la journée.

Tendinites internes : pes anserinus, semi-membraneux

Ces tendinites donnent une douleur plus basse, parfois irradiante, souvent aggravée par la pression latérale lorsqu’on dort sur le côté. Elles sont typiques chez les coureurs et les patients en surpoids. Une bursite associée peut renforcer la douleur nocturne et la sensibilité locale.

Autres causes à ne pas oublier

Une douleur projetée de la hanche (arthrose, nécrose) peut se manifester au genou la nuit. Un kyste de Baker sous tension génère une douleur interne ou postérieure au repos. Le syndrome rotulien inflammatoire est fréquent chez les plus jeunes. Enfin, une infection articulaire doit être envisagée en cas de fièvre ou de gonflement aigu.

Douleur du genou la nuit : comment poser le bon diagnostic ?

Examen clinique : ce qui est recherché systématiquement

L’analyse commence par une localisation précise de la douleur (interne, rotulienne, postérieure).
La palpation évalue la douleur provoquée : interligne interne (ménisque), zones tendineuses, région rotulienne.
La présence de gonflement ou de chaleur oriente vers une inflammation active.
La mobilité, le signe du rabot (cartilage rotulien) et les tests varus–valgus évaluent la fonction articulaire et la stabilité.
Les tests méniscaux (McMurray, Thessaly) permettent de dépister une lésion interne.

Quand faut-il faire une radiographie ?

La radiographie est utile en cas de suspicion d’arthrose, de douleur chronique, de déformation (varus/valgus) ou lorsque la marche prolongée aggrave les douleurs nocturnes.
Elle permet d’évaluer l’usure, l’axe du membre et certaines anomalies osseuses.

IRM : utile ou pas pour une douleur nocturne ?

L’IRM est indiquée pour rechercher une lésion méniscale, une arthrite ou un épanchement persistant.
Elle n’est pas systématique dans l’arthrose connue, où elle apporte rarement des informations supplémentaires.
À noter : les anomalies méniscales dégénératives sont fréquentes après 40 ans et ne sont pas toujours responsables des symptômes.

Échographie : très utile dans certaines douleurs nocturnes

L’échographie est particulièrement indiquée pour les douleurs nocturnes d’origine péri-articulaire : tendinite du pes anserinus, bursite, épanchement, ou atteinte des tendons internes.
Elle permet une évaluation dynamique, rapide, sans irradiation.

Comment soulager une douleur du genou la nuit ? Les traitements efficaces

Les mesures immédiates pour réduire la douleur nocturne

Le premier objectif est de diminuer la pression et l’inflammation autour du genou avant le coucher. Une posture de décharge — par exemple un oreiller sous les genoux ou entre les jambes — permet souvent de réduire rapidement la tension articulaire. Une application de glace en fin de journée est utile lorsqu’il existe un gonflement ou une poussée inflammatoire. Un antalgique simple peut aider ponctuellement à s’endormir lorsque la douleur est trop présente. Enfin, il est recommandé de réduire les contraintes articulaires pendant 48 à 72 heures : moins de marches longues, moins d’escaliers, et éviter les charges ou les torsions qui entretiennent l’irritation.

Rééducation ciblée : le traitement le plus efficace dans la majorité des cas

La kinésithérapie reste le pilier du traitement durable. Le renforcement du quadriceps améliore la stabilité du genou et diminue les contraintes, notamment sur la rotule. Un travail de stabilisation de la hanche et du genou aide à corriger les micro-instabilités responsables des douleurs au repos. Les étirements de la chaîne postérieure réduisent la traction sur l’arrière du genou, souvent responsable d’une gêne nocturne. Enfin, la correction des déséquilibres rotuliens permet d’éviter l’irritation progressive en fin de journée qui se traduit ensuite par une douleur au coucher.

Quand les infiltrations sont utiles pour la douleur nocturne

Les infiltrations sont réservées aux douleurs persistantes malgré les mesures de base. Une injection de corticoïdes peut soulager rapidement une synovite ou une bursite inflammatoire. L’acide hyaluronique est indiqué dans l’arthrose pour améliorer la lubrification interne et réduire les douleurs chroniques, notamment nocturnes. Le PRP peut être proposé en cas de douleurs résistantes ou de tendinopathie, lorsque l’objectif est de stimuler la régénération tissulaire plutôt que de simplement réduire l’inflammation.

Adaptations du quotidien pour réduire la douleur la nuit

Les habitudes du soir influencent fortement la qualité du sommeil en cas de douleur du genou. Limiter la station debout prolongée réduit l’œdème qui s’accumule au fil de la journée. Des chaussures stables et amortissantes diminuent les contraintes internes lors des déplacements du soir. Il est utile d’éviter les escaliers, accroupissements ou torsions en fin de journée, qui aggravent souvent l’irritation méniscale ou tendineuse. Enfin, dormir du côté opposé à la douleur ou placer un coussin entre les genoux permet de réduire la compression et d’améliorer la position de repos.

Comment soulager une douleur du genou la nuit ? Les traitements efficaces

Les mesures immédiates pour réduire la douleur nocturne

Les études montrent qu’une posture de décharge réduit la pression intra-articulaire de 25 à 35 %, ce qui améliore significativement les douleurs nocturnes, en particulier dans l’arthrose. Maintenir une élévation légère du genou ou un coussin entre les jambes diminue également la tension des tendons internes.
L’application de glace en fin de journée est soutenue par plusieurs travaux : une réduction de 30 à 40 % de l’œdème a été observée dans les premières 48 heures en cas de poussée inflammatoire. L’utilisation d’un antalgique simple (paracétamol) reste recommandée par les sociétés savantes pour gérer les douleurs perturbant le sommeil.
Les données montrent que réduire l’activité mécanique pendant 48 à 72 h diminue la douleur nocturne dans près de 70 % des épisodes aigus, en particulier chez les patients souffrant d’un ménisque irrité ou d’une tendinopathie.

Rééducation ciblée : le traitement le plus efficace dans la majorité des cas

La littérature est très claire : la rééducation est le traitement qui apporte le meilleur bénéfice fonctionnel à moyen terme.
Le renforcement du quadriceps améliore la stabilité et réduit les douleurs nocturnes dans 60 à 80 % des cas selon les études sur l’arthrose et les douleurs antérieures du genou.
Un travail de stabilisation de la hanche réduit les contraintes médiales du genou de 15 à 25 %, ce qui diminue directement la douleur ressentie la nuit.
Les étirements de la chaîne postérieure améliorent la souplesse, diminuent la traction sur l’arrière du genou et réduisent l’intensité des douleurs nocturnes dans environ 50 % des tendinopathies internes.
Corriger les déséquilibres rotuliens est particulièrement efficace : les programmes de recentrage patellaire réduisent de 40 % la douleur au repos après 6 à 8 semaines de rééducation.

Quand les infiltrations sont utiles pour la douleur nocturne

Les infiltrations sont validées lorsqu’une inflammation persistante ou une arthrose active ne répond pas aux mesures conservatrices.
Les corticoïdes offrent un soulagement rapide, avec une réduction de douleur allant jusqu’à 60 % dans les 48 premières heures en cas de synovite.
L’acide hyaluronique est soutenu par les recommandations internationales pour améliorer la viscosité articulaire et réduire les douleurs avec un effet durable de 6 à 12 mois. Plusieurs méta-analyses rapportent une réduction moyenne de 20 à 30 % des douleurs nocturnes dans l’arthrose du genou.
Le PRP montre des résultats supérieurs à l’acide hyaluronique à 6 et 12 mois dans les arthroses débutantes, avec une amélioration de 45 à 60 % des douleurs nocturnes selon les meilleures études comparatives.

Adaptations du quotidien pour réduire la douleur la nuit

Les recommandations internationales soulignent que réduire la station debout prolongée le soir limite l’accumulation d’œdème, facteur majeur d’augmentation de pression intra-articulaire.
Des chaussures stables et amortissantes diminuent la charge de 10 à 20 % sur le compartiment médial, utile en cas d’arthrose interne.
Limiting les escaliers et les accroupissements en fin de journée évite de stimuler les structures irritées.
Dormir du côté opposé à la douleur réduit la pression sur le compartiment douloureux et améliore la qualité du sommeil dans plus de 70 % des cas selon les études sur la douleur articulaire nocturne.

Douleur nocturne : quels signes doivent inquiéter ?

Douleur nocturne qui réveille toutes les nuits

Une douleur qui interrompt le sommeil chaque nuit traduit souvent une inflammation marquée ou une irritation profonde des structures articulaires. Lorsqu’elle persiste malgré les changements de position ou les antalgiques simples, elle peut évoquer une pathologie sous-jacente active (arthrite, synovite sévère, lésion interne). Une consultation est recommandée si la douleur devient régulière ou empêche l’endormissement plusieurs jours de suite.

Genou chaud, rouge ou très gonflé

La présence d’un genou chaud, rougi ou fortement gonflé suggère une réaction inflammatoire importante. Ces signes peuvent correspondre à une poussée arthrosique, une goutte, une synovite intense ou, plus rarement, une infection articulaire. Un épanchement volumineux ou un gonflement qui apparaît rapidement nécessite une évaluation médicale, parfois associée à une ponction pour analyser le liquide.

Douleur qui s’aggrave rapidement

Une douleur qui s’intensifie en quelques jours, passant d’une gêne supportable à une douleur invalidante, peut indiquer une évolution aiguë : synovite active, lésion méniscale instable, hémarthrose ou fracture de fatigue. Cette aggravation rapide, surtout si elle survient au repos, doit conduire à un examen clinique et parfois une imagerie pour préciser la cause.

Fièvre ou malaise associé

La combinaison d’une douleur du genou et d’une fièvre, de frissons ou d’un malaise général oriente vers une possible infection articulaire, en particulier chez les patients fragiles ou immunodéprimés. Ces situations nécessitent une évaluation urgente pour éviter une atteinte cartilageuse irréversible. Une fièvre persistante au-delà de 38–38,5 °C est un critère d’alerte formel.

Blocage ou impossibilité d’appui

Un blocage du genou ou une difficulté soudaine à poser le pied au sol évoquent une lésion mécanique significative, comme un ménisque coincé, une déchirure interne instable ou une fracture intra-articulaire. L’impossibilité complète d’appui, surtout au lever, doit faire rechercher une lésion structurelle nécessitant une prise en charge rapide.

FAQ : Douleur genou au repos la nuit

Pourquoi mon genou me fait-il mal au repos ?
La douleur au repos provient le plus souvent d’une inflammation qui s’exprime davantage lorsque le genou ne bouge plus. Une arthrose débutante, une bursite ou une irritation méniscale peuvent provoquer cette gêne, amplifiée par l’augmentation de la pression intra-articulaire en position allongée.

Douleur du genou la nuit sans effort : est-ce grave ?
Pas forcément. Ce tableau évoque souvent une arthrose précoce, une tendinite ou une synovite passagère. La situation devient préoccupante si la douleur dure plus de deux semaines, s’aggrave ou s’accompagne d’un gonflement, d’une rougeur ou de fièvre.

Comment dormir avec une douleur du genou ?
Les positions les plus efficaces sont celles qui mettent le genou en décharge : sur le dos avec un oreiller sous les genoux, ou sur le côté non douloureux avec un coussin entre les jambes. Une application de glace en soirée et un antalgique simple facilitent l’endormissement.

La douleur nocturne peut-elle venir du ménisque ?
Oui. Une lésion méniscale interne peut provoquer une douleur profonde, parfois réveillée la nuit par la compression en position couchée. L’examen clinique oriente le diagnostic et l’IRM n’est utile qu’en cas de doute persistant.

Quand faire une IRM pour une douleur au genou la nuit ?
L’IRM est indiquée si la douleur persiste plus de 4 à 6 semaines, si le genou gonfle régulièrement ou si une lésion molle (ménisque, cartilage, ligament) est suspectée. Elle n’est pas nécessaire en première intention lorsqu’une arthrose est évidente à la radiographie.

Douleur la nuit mais pas le jour : que penser ?
Cela oriente vers une composante inflammatoire, comme une bursite, une goutte ou une irritation tendineuse. Une douleur strictement nocturne peut aussi révéler une arthrose précoce qui n’est pas encore symptomatique à l’effort.

Quelles sont les causes principales de douleur au genou la nuit ?
Les causes les plus fréquentes sont l’arthrose, les tendinites internes, la bursite, la goutte et les lésions méniscales. Le surpoids, les longues stations debout et certains mouvements répétitifs aggravent souvent ces douleurs.

L’arthrose peut-elle faire mal surtout la nuit ?
Oui. Dans l’arthrose, l’inflammation chronique rend la douleur plus intense au repos, avec une sensation sourde et un enraidissement nocturne typique.

Douleur au genou la nuit et gonflement : que faire ?
Un gonflement associé évoque une synovite ou une bursite. Appliquer de la glace, surélever la jambe et réduire l’activité diurne peut aider ; un épanchement important doit être évalué pour exclure une infection ou une goutte.

Peut-on soulager une douleur au genou la nuit naturellement ?
Oui. Des étirements doux, une alimentation anti-inflammatoire riche en oméga-3, une perte de poids progressive et la glace en soirée améliorent souvent les symptômes.

Douleur pulsante au genou la nuit : est-ce de la goutte ?
Possiblement. La goutte donne une douleur brutale et pulsatile, souvent nocturne, liée à la précipitation de cristaux d’urate dans l’articulation. Un bilan sanguin confirme.

Pourquoi ma douleur s’aggrave-t-elle en position couchée ?
L’immobilité augmente la pression intra-articulaire, ce qui accentue la douleur en cas de synovite, bursite ou irritation tendineuse. L’élévation du genou améliore souvent la situation.

Douleur au genou la nuit après une opération : est-ce normal ?
Oui dans les premières semaines : l’inflammation postopératoire reste active la nuit. En revanche, une douleur intense avec rougeur, fièvre ou gonflement important doit faire suspecter une complication.

Quand consulter pour une douleur du genou la nuit ?
En cas de douleur persistante plus de 2 à 3 semaines, de gonflement répété, de blocage, d’impossibilité d’appui ou de fièvre. Une évaluation spécialisée permet d’identifier la cause et de proposer un traitement ciblé.

Quels exercices pour prévenir la douleur nocturne ?
Les exercices les plus utiles sont le renforcement du quadriceps, les étirements des ischio-jambiers et les exercices de stabilisation de la hanche. Ces programmes diminuent les douleurs nocturnes dans une majorité de cas.

La douleur au genou la nuit chez l’enfant est-elle normale ?
Elle peut être liée à des douleurs de croissance, mais aussi à une surcharge sportive ou, plus rarement, une infection. Une douleur qui persiste ou s’accompagne de fièvre doit être évaluée.

Le surpoids augmente-t-il les douleurs nocturnes du genou ?
Oui. Une prise de poids augmente la charge sur le genou et favorise l’inflammation. Une perte de 5 à 10 % du poids améliore significativement les symptômes nocturnes.

Bursite ou arthrose : comment les différencier ?
La bursite donne une douleur localisée, souvent associée à un gonflement précis. L’arthrose provoque une douleur plus diffuse, une raideur matinale courte et une gêne en fin de journée. L’échographie aide à différencier les deux.

Conclusion

La douleur derrière le genou est, dans la grande majorité des cas, une affection bénigne et mécanique. Les causes les plus fréquentes sont le kyste de Baker, la tension musculaire et l’irritation du muscle poplité, trois situations qui répondent rapidement au traitement lorsqu’elles sont identifiées tôt. Avec un diagnostic précis posé dès les premières semaines, l’amélioration survient généralement en quelques jours à quelques semaines.

L’enjeu essentiel est d’agir suffisamment tôt. Un examen clinique rigoureux associé à une échographie réalisée au cabinet permet de clarifier le diagnostic en quelques minutes, de rassurer et d’adapter immédiatement la prise en charge. Cette stratégie précoce évite la chronicisation et facilite la reprise normale de la marche, de la course ou des activités quotidiennes.

La grande majorité des patients récupèrent rapidement, mais certains tableaux nécessitent davantage de vigilance. Une phlébite, une rupture de kyste ou une lésion méniscale non diagnostiquée peuvent évoluer défavorablement si l’on attend trop longtemps. Une douleur qui dure plus de trois à quatre semaines, qui s’accompagne d’un gonflement du mollet ou qui limite nettement la marche doit conduire à consulter sans tarder.

Identifier la cause, intervenir tôt et suivre un protocole adapté permettent, dans presque tous les cas, de retrouver une activité confortable et une qualité de vie normale.