Genou

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Douleur derrière le genou

La douleur derrière le genou est un motif fréquent, souvent bénin mais parfois révélateur d’un petit problème mécanique : kyste poplité, tendinite, surcharge, irritation d’un nerf ou simple contracture.
Dans la majorité des cas, un examen clinique précis suffit pour identifier l’origine de la gêne et mettre en place un traitement simple : adaptation des activités, étirements ciblés, physiothérapie, parfois une infiltration.
Quand la douleur persiste, s’aggrave ou limite la marche, une évaluation spécialisée permet d’éviter une évolution défavorable.

Femme sportive qui tient l’arrière de son genou en raison d’une douleur au creux poplité pendant un footing.
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DR JABALLAH

Chirurgie orthopédique

Introduction

La douleur derrière le genou, parfois appelée douleur du creux poplité, fait partie des motifs de consultation les plus fréquents que je rencontre en orthopédie. Elle peut apparaître brutalement après un effort ou s’installer progressivement, même chez un patient qui n’a pourtant rien modifié à ses habitudes de marche, de sport ou de posture.

La région située à l’arrière du genou est une zone complexe qui réunit plusieurs structures sensibles. On y trouve les muscles ischio-jambiers, les muscles jumeaux, le tendon du muscle poplité, le coin postérieur des ménisques, ainsi que la capsule articulaire et la bourse séreuse où peut se former le fameux kyste de Baker. Chacune de ces structures peut devenir douloureuse, mais dans l’immense majorité des cas, il s’agit de causes bénignes et réversibles.

Dans plus de 90 % des situations que j’évalue en consultation, le diagnostic est rassurant et le traitement reste simple. L’objectif principal est surtout d’identifier à temps les quelques causes potentiellement sérieuses, notamment la phlébite poplitée, qu’il ne faut jamais laisser évoluer sans avis médical.

Les causes les plus courantes sont le kyste de Baker, la tendinite ou l’irritation du poplité, la contracture d’un ischio-jambier ou une douleur projetée depuis une lésion du ménisque postérieur. Plus rarement, une atteinte vasculaire nécessite une prise en charge rapide.

Cet article vous aidera à comprendre ce qui provoque votre douleur, à savoir quand s’inquiéter et à identifier les examens réellement utiles pour obtenir un diagnostic précis et un traitement efficace.

Résumé : ce qu’il faut retenir

Dans plus de 90 % des situations, la douleur derrière le genou est bénigne et se traite sans chirurgie. Les deux causes que je retrouve le plus souvent en consultation sont le kyste de Baker, très courant chez l’adulte, et l’irritation du muscle poplité ou la contracture d’un ischio-jambier. Dans la majorité des cas, une échographie réalisée directement au cabinet permet de poser le diagnostic en quelques minutes et d’écarter une phlébite, un épanchement important ou une lésion méniscale. L’IRM n’est utile qu’en cas de doute persistant ou de douleur qui ne s’améliore pas.

Le traitement de première intention repose presque toujours sur des mesures simples : un repos sportif relatif pendant quelques semaines, de la glace appliquée régulièrement, des étirements progressifs des ischio-jambiers, un renforcement ciblé du poplité et parfois une courte cure d’anti-inflammatoires. En cas de kyste volumineux ou de tendinite rebelle, une ponction ou une infiltration peut accélérer nettement l’amélioration.

Vous devez consulter rapidement si la douleur s’accentue, si un gonflement inhabituel du mollet apparaît, si la jambe devient chaude ou rouge, ou si la marche devient difficile. Ce sont les situations dans lesquelles il faut exclure une phlébite, un kyste rompu ou une lésion plus profonde.

Dans l’immense majorité des cas, cette douleur est surtout gênante mais pas dangereuse, à condition de ne pas passer à côté des quelques situations qui nécessitent une prise en charge immédiate.

Les 6 questions que j’entends le plus en consultation

Est-ce que la douleur derrière le genou est grave ?

Dans la grande majorité des cas, non. Les causes sérieuses comme la phlébite poplitée ou un anévrisme sont rares. La plupart du temps, la douleur vient d’un kyste de Baker, d’une tendinite du poplité ou d’une contracture musculaire. Une échographie réalisée le jour même suffit généralement pour écarter les situations réellement urgentes.

Est-ce que la boule derrière le genou correspond à un kyste ?

Très souvent oui. Le kyste poplité est l’une des causes les plus fréquentes de douleur postérieure, surtout après 45 ans. Il apparaît immédiatement à l’échographie et s’accompagne souvent d’un peu d’arthrose ou d’une irritation méniscale. Il n’est pas dangereux mais peut devenir gênant lorsqu’il se tend.

Pourquoi la douleur augmente quand je tends la jambe ou quand je descends les escaliers ?

Parce que ces mouvements étirent davantage les ischio-jambiers, les muscles jumeaux et le muscle poplité. Ce mécanisme est typique d’une tendinite du poplité ou d’un kyste qui se coince dans le creux poplité en extension complète.

Est-ce normal d’avoir mal derrière le genou même en marchant tranquillement ?

C’est fréquent, mais ce n’est pas à considérer comme normal. Cela traduit souvent une irritation mécanique, parfois liée à un ménisque postérieur, à une bursite des gastrocnémiens ou à un kyste peu tendu. Plus le traitement commence tôt, plus l’amélioration est rapide.

Est-ce que je peux continuer à courir, faire du vélo ou prendre les escaliers ?

Oui, mais en adaptant l’effort. La course doit être réduite ou interrompue temporairement. Le vélo reste possible car il sollicite moins le genou. La règle simple : tant que la douleur reste sous 3 sur 10, l’activité est acceptable.

Combien de temps dure une douleur derrière le genou ?

La durée dépend de la cause. Une contracture musculaire guérit généralement en dix jours à trois semaines. Une tendinite du poplité demande quatre à huit semaines. Un kyste de Baker se calme en trois à huit semaines, parfois plus vite après une ponction. Une lésion méniscale postérieure peut durer plusieurs mois. Une phlébite, en revanche, doit être prise en charge en urgence.

Les causes possibles d’une douleur derrière le genou

Voici l’analyse que je réalise systématiquement lorsqu’un patient consulte pour une douleur derrière le genou. Les causes ne se valent pas en fréquence : certaines sont très courantes, d’autres beaucoup plus rares mais importantes à reconnaître rapidement. Les pourcentages sont ceux que j’observe dans mon activité clinique à Paris, et correspondent globalement aux données retrouvées dans les séries publiées sur les douleurs du compartiment postérieur.

Le kyste poplité (kyste de Baker)

Il s’agit de la cause la plus fréquente, retrouvée dans environ 45 à 50 % des consultations pour douleur postérieure. Le kyste est une hernie de la membrane articulaire remplie de liquide synovial, souvent secondaire à une petite fissure du ménisque interne ou à une arthrose débutante.
Les signes les plus typiques sont une sensation de tension derrière le genou, une gêne en extension complète et parfois la perception d’une petite masse qui apparaît lorsque la personne se met sur la pointe des pieds.
Le diagnostic est immédiat à l’échographie, qui permet aussi de vérifier qu’il n’y a pas de phlébite associée. La majorité des kystes régressent spontanément ou après une simple ponction ou infiltration.

La tendinite ou l’irritation du muscle poplité

Cette cause représente 20 à 25 % des cas. Le muscle poplité est petit mais essentiel pour contrôler la rotation du tibia et stabiliser la descente. Les douleurs surviennent surtout chez les coureurs, les traileurs et les skieurs.
La douleur se situe en arrière–latéral, augmente lors des descentes et se réveille lorsque je teste la rotation externe du tibia. C’est l’un des diagnostics les plus sous-estimés alors qu’il est très fréquent dans les sports d’impact.

La contracture ou la déchirure des ischio-jambiers ou du gastrocnémien

Ces lésions représentent environ 15 à 20 % des douleurs postérieures.
Une contracture d’ischio-jambier provoque une douleur qui remonte vers la fesse et se réveille en fin de foulée. Le « tennis leg », qui correspond à une déchirure du gastrocnémien médial, se manifeste par un claquement soudain, une douleur aiguë derrière le genou et un hématome qui descend dans le mollet dans les quarante-huit heures.
Ce sont des causes bénignes dans la majorité des cas, mais qui nécessitent un diagnostic précis pour adapter la reprise du sport.

La lésion du ménisque interne (corne postérieure)

Cette cause représente 10 à 15 % des cas. La douleur n’est pas toujours ressentie dans l’articulation elle-même : elle peut irradier uniquement derrière le genou, ce qui explique que le diagnostic soit parfois posé tardivement.
Il n’y a pas forcément de blocage franc. L’examen clinique et l’échographie orientent, mais l’IRM reste l’examen de référence en cas de doute persistant.
Selon les études, les lésions méniscales dégénératives concernent jusqu’à 35 % des adultes au-delà de 45 ans, même sans traumatisme. Elles sont donc très fréquentes.

L’arthrose débutante

L’arthrose fémoro-tibiale ou fémoro-patellaire peut provoquer une douleur derrière le genou par le biais d’un épanchement qui vient alimenter le kyste de Baker. C’est un cercle vicieux : l’arthrose crée du liquide, le liquide remplit la bourse poplitée, le kyste se tend et devient douloureux.
Les études montrent que près de 40 % des genoux arthrosiques présentent un kyste poplité associé. Le diagnostic est simple à l’échographie et permet d’adapter le traitement.

La phlébite poplitée (urgence)

Cette cause ne représente que 3 à 4 % des douleurs postérieures dans un cabinet d’orthopédie, mais elle nécessite un diagnostic immédiat.
Les signes d’alerte sont un mollet gonflé d’un seul côté, chaud, tendu, avec une douleur qui ne diminue pas au repos. Les facteurs de risque incluent un vol long-courrier récent, la prise d’une pilule oestro-progestative, un cancer connu ou une immobilisation récente.
Dans ce contexte, j’organise toujours un écho-doppler veineux le jour même. C’est une urgence médicale.

Les causes exceptionnelles

Elles représentent moins de 1 % des cas. On y retrouve les anévrismes de l’artère poplitée, certains sarcomes ou tumeurs synoviales, ainsi que les névromes du nerf tibial. Ces causes sont trop rares pour être considérées en première intention mais doivent être évoquées si les examens habituels sont normaux.

En résumé

Dans 96 % des situations, la douleur derrière le genou est bénigne et se traite en quelques semaines. L’essentiel est de vérifier rapidement que vous faites bien partie de ces 96 %, et une échographie de cinq minutes suffit généralement pour le confirmer.

Examens : faut-il une radio ou une IRM ?

Dans la grande majorité des cas, aucun examen lourd n’est nécessaire pour comprendre une douleur derrière le genou. L’objectif est simple : ne demander une imagerie que si elle modifie réellement la prise en charge. Dans environ 80 % des consultations, le diagnostic est posé immédiatement grâce à l’examen clinique et à une simple échographie réalisée sur place.

L’échographie est souvent l’examen le plus utile. Je la réalise moi-même dès la première consultation. Elle permet de visualiser en temps réel un kyste de Baker, d’évaluer le tendon poplité, de repérer un épanchement, une petite déchirure musculaire ou un hématome, et surtout d’éliminer une phlébite, ce qui en fait un outil diagnostique extrêmement fiable. Son avantage est d’offrir un résultat immédiat, sans radiation et sans délai, ce qui permet parfois de traiter dans la foulée par ponction ou infiltration.

La radiographie n’est pas systématique. Elle devient utile dans quelques situations précises, par exemple en cas de douleur qui persiste au-delà de trois ou quatre semaines, lorsqu’il existe un doute sur une arthrose débutante, ou après un traumatisme récent qui rend la marche difficile. Elle sert essentiellement à évaluer l’usure articulaire ou à exclure une fracture passée inaperçue.

L’IRM est réservée aux situations plus complexes. Elle est indiquée lorsqu’il existe un doute sur une lésion méniscale postérieure, lorsque la douleur persiste malgré plusieurs semaines de traitement bien conduit, lorsque le genou bloque, ou lorsque le kyste de Baker est volumineux ou récidivant. L’IRM devient aussi utile si l’échographie laisse une zone d’ombre ou si je suspecte une atteinte ligamentaire inhabituelle.

Mon raisonnement reste toujours le même. L’interrogatoire et l’examen clinique apportent déjà la majorité des informations. L’échographie réalisée au cabinet permet ensuite de confirmer ou d’infirmer la cause la plus probable. L’IRM, enfin, n’est demandée que si elle a un impact direct sur la décision thérapeutique, notamment en cas de méniscectomie ou de suture envisagée. Elle n’est jamais prescrite simplement pour « rassurer », mais uniquement lorsqu’elle modifie la prise en charge.

Traitements : ce que on recommande en premier

Le traitement d’une douleur derrière le genou commence presque toujours par des mesures simples. Dans mon cabinet, plus de quatre patients sur cinq améliorent leurs symptômes en moins de huit semaines grâce à un protocole progressif qui associe repos relatif, rééducation ciblée et prise en charge de la cause.

Le premier objectif est de calmer l’inflammation et de déprogrammer la douleur. Pendant les dix premiers jours, j’encourage à réduire la charge sur le genou : on met la course en pause, on limite les longues marches et on évite les côtes ou les escaliers rapides. L’application de glace pendant une dizaine de minutes en fin de journée aide à diminuer la tension locale. Une courte cure d’anti-inflammatoires peut être proposée si elle est bien tolérée. Le soir, surélever légèrement la jambe pendant une vingtaine de minutes améliore l’épanchement et soulage rapidement.

Dès que la douleur passe sous un seuil de trois sur dix, on entre dans la phase de rééducation active. Les étirements ciblés jouent alors un rôle central. L’allongement progressif des ischio-jambiers, du jumeau interne et du muscle poplité réduit la tension postérieure et améliore l’amplitude articulaire. Ces gestes simples, répétés plusieurs fois par jour, apportent souvent un soulagement rapide. Lorsque les étirements deviennent indolores, on peut introduire un renforcement léger : mini-squats d’amplitude limitée, relevés de talons lents et exercices de gainage. L’objectif n’est pas de forcer, mais de restaurer une stabilité douce sans déclencher de douleur.

La troisième étape consiste à traiter la cause précise. Pour un kyste poplité, l’association froid, anti-inflammatoires courts et rééducation suffit dans la majorité des cas. Lorsqu’il est volumineux ou très tendu, une ponction associée à une infiltration sous échographie donne un soulagement rapide. Pour une tendinite du poplité, la récupération nécessite généralement quatre à huit semaines. Les ondes de choc offrent de très bons résultats dans cette indication, et une infiltration peut être envisagée si la douleur persiste. Les contractures ou déchirures musculaires comme le tennis leg privilégient plutôt la kinésithérapie, les massages et une reprise sportive graduelle.

L’infiltration peut être proposée en première intention dans certains contextes particuliers : douleur qui empêche de dormir, kyste extrêmement douloureux, gêne importante au repos, ou nécessité de récupérer rapidement avant un événement sportif ou un voyage. Elle permet souvent de gagner plusieurs semaines de confort.

Ce que j’évite systématiquement, en revanche, ce sont les périodes prolongées d’inactivité, les anti-inflammatoires au long cours ou la chirurgie du kyste de Baker en première intention. Ces approches ne donnent pas de meilleurs résultats et peuvent même ralentir la récupération.

Avec cette stratégie graduée, environ 85 % des patients reprennent leurs activités habituelles en moins de deux mois, et moins de trois pour cent ont finalement besoin d’une chirurgie.

Combien de temps ça dure?

La durée d’évolution d’une douleur derrière le genou dépend directement de sa cause. Certaines situations guérissent en quelques jours, d’autres nécessitent plusieurs semaines, et quelques causes plus profondes peuvent s’installer si elles ne sont pas prises en charge suffisamment tôt.

Lorsqu’il s’agit d’une simple contracture musculaire des ischio-jambiers ou d’un début de tennis leg, l’amélioration est généralement rapide. La majorité des patients récupèrent en une à deux semaines, parfois un peu plus si la douleur a été négligée au début ou si un hématome s’est formé. Ce sont les formes les plus courtes, et elles évoluent très favorablement avec du repos relatif, de la glace et des étirements adaptés.

Les douleurs liées au tendon poplité ont une évolution plus longue. Ce muscle profond est sollicité en descente et en rotation, ce qui explique que sa tendinite demande en moyenne trois à huit semaines pour cicatriser. La rééducation progressive et la patience sont essentielles, car c’est une zone qui n’aime pas les reprises trop rapides.

Le kyste poplité représente un cas intermédiaire. Lorsqu’il est isolé, sa gêne diminue souvent en deux à six semaines. Il peut se dégonfler spontanément ou régresser plus vite après une ponction sous échographie. Lorsque le kyste est associé à une fissure méniscale postérieure, l’évolution est plus lente : plusieurs semaines, parfois quelques mois si la cause intra-articulaire n’est pas traitée.

Les douleurs en rapport avec une lésion méniscale ont une évolution très variable. Certaines se calment en quelques semaines avec un traitement conservateur, d’autres restent gênantes tant que la lésion mécanique persiste. Les fissures de la corne postérieure, en particulier, peuvent donner des douleurs chroniques si elles ne sont pas prises en charge.

Les poussées d’arthrose suivent un schéma en vagues. Une crise inflammatoire peut durer dix jours à plusieurs semaines avant de s’apaiser, puis réapparaître plus tard. Le traitement vise à réduire l’épanchement et à limiter la tension derrière le genou.

La phlébite poplitée, heureusement rare, impose un traitement immédiat. La douleur diminue progressivement avec les anticoagulants, mais la convalescence complète s’étend sur plusieurs semaines.

D’une manière générale, lorsque la douleur derrière le genou dure au-delà de quatre semaines, il est important de consulter pour comprendre la cause exacte et éviter la chronicisation. Une prise en charge tardive augmente nettement la durée d’évolution, alors qu’un diagnostic posé tôt permet une récupération beaucoup plus rapide.

Faut-il consulter un spécialiste

Il est préférable de consulter dès que la douleur derrière le genou ne suit pas l’évolution attendue. Une gêne qui augmente au lieu de diminuer, un gonflement derrière le genou ou dans le mollet, une marche difficile ou l’apparition d’une sensation de boule sont des signaux qui doivent amener à un avis spécialisé. Dans ces situations, un examen clinique précis associé à une échographie permet très souvent d’obtenir un diagnostic immédiat.

Certaines circonstances imposent de ne pas attendre. Un mollet qui devient gonflé, chaud ou rouge d’un seul côté peut traduire une phlébite, et nécessite une évaluation urgente avec un écho-Doppler. Une douleur brutale accompagnée d’un hématome qui descend dans le mollet évoque une rupture du jumeau interne. Une incapacité à poser le pied au sol ou à plier le genou peut révéler une lésion mécanique ou vasculaire qui doit être explorée rapidement.

D’autres situations nécessitent simplement une consultation dans la semaine. C’est le cas lorsque la douleur persiste au-delà de dix à quinze jours malgré le repos et la glace, lorsqu’une masse derrière le genou devient plus sensible, lorsque la douleur réveille la nuit, lorsqu’elle augmente régulièrement en fin de journée ou lorsque la flexion complète devient difficile. Il est également conseillé de consulter lorsqu’une douleur revient systématiquement après la marche rapide ou les escaliers, ou lorsqu’elle apparaît soudainement après cinquante ans sans raison évidente.

L’intérêt de consulter directement un spécialiste du genou est la rapidité diagnostique. L’échographie réalisée au cabinet permet d’identifier en quelques minutes un kyste de Baker, une tendinite du poplité, un épanchement, une petite déchirure musculaire ou une phlébite. Si un geste comme une ponction ou une infiltration est utile, il peut être réalisé immédiatement, sans perte de temps. Si une IRM est nécessaire, elle est prescrite et effectuée rapidement, ce qui accélère la prise en charge. En cas de pathologie mécanique ou méniscale confirmée, l’orientation vers une arthroscopie ou un traitement spécifique est directe.

L’essentiel est simple : plus le diagnostic est posé tôt, plus la récupération est rapide. Attendre « pour voir » transforme souvent une douleur bénigne en problème chronique, alors qu’un avis spécialisé permet d’agir immédiatement et d’éviter des semaines de gêne.

FAQ : Douleur derrière le genou

Pourquoi j’ai mal derrière le genou sans raison ?

La douleur peut provenir d’un kyste de Baker, d’une petite inflammation, d’une tension musculaire ou d’un début d’arthrose. C’est souvent bénin.

Pourquoi j’ai mal derrière le genou en marchant ?

La marche étire les structures postérieures. La douleur vient souvent d’un kyste, d’une tension des ischios ou du poplité.

Douleur derrière le genou et mollet gonflé : est-ce dangereux ?

Oui, car cela peut évoquer une phlébite ou un kyste rompu. Une échographie et un écho-Doppler sont nécessaires rapidement.

Pourquoi j’ai une boule derrière le genou ?

La cause la plus fréquente est un kyste poplité. Il se remplit et se vide selon la position du genou.

Un kyste poplité peut-il éclater ?

Oui. Le liquide descend alors dans le mollet, créant une douleur aiguë et un œdème soudain.

Pourquoi j’ai mal derrière le genou quand je tends la jambe ?

L’extension étire les ischio-jambiers, les jumeaux et le muscle poplité. Une irritation du poplité est très fréquente.

J’ai mal derrière le genou quand je plie la jambe : pourquoi ?

La flexion augmente la pression dans le creux poplité. C’est fréquent en cas de kyste ou d’épanchement.

Douleur derrière le genou la nuit : normal ?

Non. Une douleur nocturne évoque plutôt une inflammation marquée, un kyste tendu ou une irritation méniscale.

Est-ce que la douleur derrière le genou peut venir du dos ?

Oui. Une sciatique L5 ou S1 peut irradier exactement dans le creux poplité.

Pourquoi j’ai mal derrière le genou en courant ?

Souvent une tendinite du poplité, un début de kyste ou une surcharge des ischios.

Pourquoi j’ai mal derrière le genou après le sport ?

Le surmenage musculaire est la première cause, surtout si les ischios ou les mollets manquent de souplesse.

Est-ce que je peux continuer à courir avec une douleur derrière le genou ?

Oui si la douleur reste faible. Non si elle dépasse trois sur dix ou persiste le lendemain.

Comment faire dégonfler un kyste poplité ?

Repos, glace, étirements, traitement de la cause. Une ponction peut aider si le kyste est volumineux.

Le kyste de Baker peut-il disparaître tout seul ?

Oui. Il régresse souvent lorsque l’inflammation du genou diminue.

Douleur derrière le genou et gonflement du mollet : est-ce une phlébite ?

C’est possible. Il faut vérifier en urgence par écho-Doppler.

Quel examen pour une douleur derrière le genou ?

L’échographie est l’examen de première intention. L’IRM est utilisée si un ménisque est suspecté.

Combien de temps dure une douleur derrière le genou ?

La plupart guérissent entre 2 et 8 semaines selon la cause (muscles, kyste, ménisque).

Que faire quand on a mal derrière le genou ?

Repos relatif, glace, étirements doux et consultation si la douleur persiste au-delà de dix jours.

Quand consulter pour une douleur derrière le genou ?

Immédiatement si le mollet gonfle. Sinon si la douleur dure plus de quatre semaines.

Est-ce que la douleur derrière le genou peut être grave ?

Rarement. La plupart des causes sont bénignes, mais il faut éliminer la phlébite.

Conclusion

La douleur derrière le genou est, dans la grande majorité des cas, une affection bénigne et mécanique. Les causes les plus fréquentes sont le kyste de Baker, la tension musculaire et l’irritation du muscle poplité, trois situations qui répondent rapidement au traitement lorsqu’elles sont identifiées tôt. Avec un diagnostic précis posé dès les premières semaines, l’amélioration survient généralement en quelques jours à quelques semaines.

L’enjeu essentiel est d’agir suffisamment tôt. Un examen clinique rigoureux associé à une échographie réalisée au cabinet permet de clarifier le diagnostic en quelques minutes, de rassurer et d’adapter immédiatement la prise en charge. Cette stratégie précoce évite la chronicisation et facilite la reprise normale de la marche, de la course ou des activités quotidiennes.

La grande majorité des patients récupèrent rapidement, mais certains tableaux nécessitent davantage de vigilance. Une phlébite, une rupture de kyste ou une lésion méniscale non diagnostiquée peuvent évoluer défavorablement si l’on attend trop longtemps. Une douleur qui dure plus de trois à quatre semaines, qui s’accompagne d’un gonflement du mollet ou qui limite nettement la marche doit conduire à consulter sans tarder.

Identifier la cause, intervenir tôt et suivre un protocole adapté permettent, dans presque tous les cas, de retrouver une activité confortable et une qualité de vie normale.