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Clou Gamma : indications, chirurgie, mouvements interdits et rééducation à Paris

L’ostéosynthèse par clou gamma est l’une des techniques les plus utilisées pour stabiliser les fractures pertrochantériennes de la hanche. Ce traitement permet une fixation solide du massif trochantérien et favorise une reprise rapide de la marche. Mini-invasive et fiable, cette méthode fait partie des options couramment employées en chirurgie orthopédique pour restaurer la mobilité du patient.

Radiographie de la hanche montrant une ostéosynthèse par clou Gamma dans une fracture pertrochantérienne.

Pour en savoir plus sur la prise en charge globale des fractures de la hanche, vous pouvez consulter l’article : Fracture pertrochantérienne : symptômes, chirurgie et rééducation à Paris.

Qu’est-ce qu’un clou Gamma ?

Le clou Gamma est un implant en titane ou en alliage de titane introduit dans le canal médullaire du fémur afin de stabiliser une fracture située au niveau du massif trochantérien. Il est associé à une vis céphalique qui traverse le col fémoral pour s’ancrer dans la tête du fémur. Ce système crée une fixation interne très résistante, capable de supporter les contraintes mécaniques importantes exercées sur la hanche.

Le clou Gamma existe en différentes versions, notamment les modèles courts et longs, ou des variantes comme le PFNA. Le choix dépend du type de fracture, de son déplacement, de la qualité osseuse et de l’état général du patient. Le titane utilisé est parfaitement biocompatible, résistant à la corrosion et stable dans le temps, ce qui permet au matériel d’être laissé en place de manière définitive dans la majorité des cas.

Compatibilité radiographies, scanner, IRM et radiothérapie

Le titane n’interfère pas avec les radiographies ni avec les scanners, ce qui permet un suivi simple et précis de la consolidation. L’IRM est généralement autorisée car le matériel n’est pas ferromagnétique. Les services de radiologie vérifient systématiquement les conditions exactes de sécurité, mais les implants modernes sont compatibles avec les appareils 1,5 Tesla et, selon les modèles, 3 Tesla. Le titane ne provoque pas de phénomène d’échauffement significatif en radiothérapie, ce qui permet au patient de poursuivre un traitement oncologique si nécessaire, en respectant les protocoles adaptés.

Indications du clou Gamma

Le clou Gamma est indiqué dans la majorité des fractures trochantériennes, notamment lorsqu’elles sont instables, comminutives ou associées à un déplacement important. Son utilisation est particulièrement adaptée chez les personnes ostéoporotiques, car l’implant pénètre dans l’os spongieux avec une excellente accroche mécanique.

Chez les patients jeunes victimes d’un traumatisme à haute énergie, le clou Gamma permet une fixation rigide et une récupération plus rapide. Il peut également être utilisé dans certaines fractures sous-trochantériennes ou métaphyso-diaphysaires nécessitant un contrôle important de la rotation.

Déroulement de la chirurgie

L’intervention se déroule sous anesthésie générale ou rachidienne. Le patient est installé sur une table orthopédique afin de permettre la réduction précise de la fracture. Une incision de quelques centimètres est réalisée au niveau du grand trochanter. Le chirurgien prépare le canal fémoral, introduit le clou et place la vis céphalique sous contrôle radiographique. L’ensemble de la procédure dure généralement entre quarante-cinq minutes et une heure.

La perte de sang est limitée grâce à la voie mini-invasive. Une prophylaxie anticoagulante est instaurée selon les recommandations françaises (HAS, protocoles hospitaliers ou ARS), afin de prévenir le risque de phlébite et d’embolie pulmonaire. Le patient est mobilisé dès le lendemain, car la stabilité du montage permet une reprise d’appui précoce.

Mouvements interdits après un clou Gamma

La marche est autorisée très rapidement, mais certaines précautions sont nécessaires dans les premières semaines. Il est préférable d’éviter les flexions profondes de la hanche au-delà de quatre-vingt-dix degrés, les rotations extrêmes, les accroupissements et les mouvements brusques. Ces restrictions sont temporaires et diminuent progressivement avec la consolidation osseuse. La douleur et la faiblesse musculaire imposent naturellement une prudence dans les gestes du quotidien. Le kinésithérapeute accompagne cette reprise pour sécuriser les mouvements et favoriser une récupération complète.

Combien de temps pour marcher après un clou Gamma ?

Le clou Gamma est un implant de référence dans le traitement des fractures pertrochantériennes du fémur. Inséré dans le canal méd

L’un des atouts majeurs du clou Gamma est l’autorisation d’une reprise d’appui dès le lendemain de l’intervention. La majorité des patients reprend la marche avec un déambulateur ou des cannes dans les vingt-quatre à quarante-huit heures. Les études cliniques montrent que plus de quatre-vingts pour cent des patients opérés retrouvent une marche avec aide dans la première semaine. Une marche plus autonome est observée entre quatre et huit semaines, en fonction de la force musculaire et de la douleur.

La consolidation osseuse survient généralement entre six et douze semaines. Chez les patients jeunes, la récupération fonctionnelle est souvent complète. Chez les personnes âgées, le pronostic dépend de l’état général et de la qualité de la rééducation.

ullaire par une petite incision latérale, il permet une fixation interne solide grâce à une vis céphalique qui traverse le col du fémur et s’ancre dans la tête fémorale. Ce système offre une excellente stabilité mécanique, même en présence d’ostéoporose, et permet une reprise précoce de l’appui, souvent dès le lendemain de l’intervention. L’utilisation du clou Gamma a considérablement amélioré la rapidité de récupération après ce type de fracture et réduit les complications liées à l’immobilisation prolongée. Un article dédié à ce type d’implant est disponible pour les patients souhaitant en savoir davantage sur son fonctionnement et ses indications.

Le clou Gamma est aujourd’hui le traitement de référence pour les fractures pertrochantériennes instables, car il permet une fixation interne résistante et une reprise d’appui précoce.

Inconvénients et complications possibles

Après une chirurgie pour fracture pertrochantérienne, la mobilisation débute généralement

Même si le clou Gamma est un implant fiable et éprouvé, certaines complications peuvent apparaître. Les douleurs latérales trochantériennes sont fréquentes et souvent liées à l’irritation de l’implant sous la peau. Une migration ou un basculement de la vis céphalique peut survenir dans les os très fragiles. Les fractures péri-clou, c’est-à-dire apparaissant autour ou en dessous du matériel, surviennent généralement après une nouvelle chute.

L’infection, bien que rare, reste une complication sérieuse. Les autres risques comprennent les hématomes, la phlébite, l’embolie pulmonaire, la raideur articulaire et, plus rarement, le retard de consolidation. Le respect des recommandations des sociétés savantes, la prophylaxie anticoagulante adaptée et la mobilisation précoce permettent de réduire ces complications.

dès le lendemain de l’opération avec l’aide d’un kinésithérapeute. L’appui est autorisé progressivement selon la solidité de la fixation.

La possibilité de reprendre l’appui rapidement est un élément essentiel du traitement, car elle limite les complications liées à l’alitement et favorise une récupération plus rapide.

La rééducation a pour objectif de retrouver la mobilité, de renforcer les muscles et de permettre un retour à la marche. Elle se déroule en hospitalisation ou en centre de rééducation. Chez les patients âgés, un accompagnement multidisciplinaire (médecin, kinésithérapeute, ergothérapeute) est souvent nécessaire.

Des radiographies de contrôle sont réalisées régulièrement pour s’assurer de la bonne consolidation et du positionnement du matériel. La durée moyenne de consolidation varie entre six et douze semaines.

La reprise de la marche se fait de manière progressive. Dans un premier temps, le patient utilise un déambulateur ou des cannes pour sécuriser les déplacements, puis l’appui est augmenté au fur et à mesure que la douleur diminue et que la consolidation progresse. L’objectif de la rééducation est de retrouver une marche stable, de limiter le risque de chute et de permettre un retour le plus rapide possible aux activités quotidiennes.

Taux de succès et résultats attendus

Les complications précoces incluent l’infection de la plaie, la phlébite, l’embolie pulmonaire ou le retard de consolidation. À distance, certai

Les résultats du clou Gamma sont très satisfaisants, avec un taux de consolidation supérieur à quatre-vingt-quinze pour cent. Les complications mécaniques, comme la migration de la vis céphalique, concernent environ un à trois pour cent des patients. Les méta-analyses rapportent un taux d’échec global de sept à douze pour cent dans les fractures très instables ou ostéoporotiques.

À un an, les études montrent que soixante-dix à quatre-vingt-cinq pour cent des patients retrouvent une autonomie de marche proche de leur état antérieur. Chez les patients jeunes, la récupération complète dépasse fréquemment quatre-vingt-dix pour cent.

Concernant la mortalité, son risque dépend principalement de l’état général du patient et de la rapidité de prise en charge. La fixation par clou Gamma contribue à réduire les complications liées à l’alitement prolongé grâce à la reprise d’appui précoce.

nes personnes peuvent présenter des douleurs persistantes, une raideur articulaire ou une perte partielle de mobilité.

Une rééducation adaptée, associée à une surveillance chirurgicale régulière, permet de limiter ces risques et d’optimiser la récupération fonctionnelle.

Quand faut-il retirer un clou Gamma ?

Le clou Gamma est conçu pour rester en place de manière permanente. Cependant, certaines situations nécessitent son retrait. Une gêne persistante, une irritation du matériel, une douleur chronique ou une fracture péri-clou peuvent justifier une ablation. L’une des indications les plus fréquentes est la préparation d’une future prothèse totale de hanche. En effet, la présence d’un clou complique légèrement la chirurgie prothétique, car il faut retirer le matériel et préparer à nouveau le canal fémoral. Cette intervention est plus délicate que la fixation initiale.

Lorsqu’une arthrose sévère de la hanche est associée, la préparation d’une future prothèse peut être nécessaire : PTH (Prothèse Totale de Hanche) : tout ce qu’il faut savoir

Le retrait n’est envisagé qu’après consolidation complète, généralement après douze à dix-huit mois. La décision est prise au cas par cas selon les symptômes, l’anatomie et les projets chirurgicaux futurs.

Quelles sont les alternatives au clou Gamma ?

Plusieurs options existent en fonction du type de fracture. La plaque DHS est utilisée pour les fractures simples et stables. Le clou PFNA comporte une lame anti-rotation offrant une meilleure stabilité dans les os fragiles. Les clous trochantériens longs sont utiles dans les fractures étendues ou sous-trochantériennes. Dans certains cas très particuliers, une prothèse partielle ou totale de hanche peut être indiquée immédiatement, notamment en cas de fracture très fragmentée ou d’arthrose associée.

En cas de destruction articulaire importante ou de fracture très comminutive, la prothèse de hanche est parfois privilégiée : Prothèse de hanche nouvelle génération : avantages pour les patients
.

Rééducation après un clou Gamma

La rééducation commence dès le lendemain. Elle vise à récupérer la mobilité, renforcer les muscles de la cuisse et de la hanche, et sécuriser la marche. Les recommandations des sociétés savantes insistent sur la mobilisation précoce, essentielle pour éviter les complications respiratoires, musculaires ou thromboemboliques.

Le kinésithérapeute accompagne progressivement l’abandon des cannes, améliore la stabilité et prévient le risque de chute. Une prise en charge pluridisciplinaire est particulièrement utile chez les patients âgés.

Risques de la chirurgie

Comme toute chirurgie orthopédique, la mise en place d’un clou Gamma peut entraîner certaines complications. Les risques incluent l’infection, les saignements, l’hématome, la phlébite, l’embolie pulmonaire, les complications anesthésiques et les douleurs persistantes. La surveillance postopératoire permet d’identifier rapidement les complications et d’y répondre efficacement.

FAQ

Est-il normal d’avoir mal après la mise en place d’un clou Gamma ?

Oui, une douleur trochantérienne ou une gêne en regard du matériel est fréquente dans les premières semaines. Cette douleur diminue progressivement avec la consolidation et la rééducation. Une douleur persistante après plusieurs mois doit être évaluée en consultation pour vérifier la position du matériel et l’évolution de la fracture.

 

Peut-on faire une IRM avec un clou Gamma ?

Oui. Les implants modernes en titane ne sont pas ferromagnétiques, ce qui permet la réalisation d’une IRM en toute sécurité. L’équipe de radiologie vérifie toujours les caractéristiques exactes du matériel, mais les clous Gamma actuels sont compatibles avec les IRM 1,5 Tesla et, selon les modèles, 3 Tesla. Les radiographies et les scanners ne posent aucun problème d’imagerie.

 

Combien de temps faut-il pour remarcher après un clou Gamma ?

La marche est généralement autorisée dès le lendemain de la chirurgie. La plupart des patients marchent avec un déambulateur ou des cannes dans les vingt-quatre à quarante-huit heures. L’appui complet est introduit progressivement selon la douleur et la stabilité. La reprise d’une marche plus autonome survient entre quatre et huit semaines selon l’âge et la condition physique.

 

Quand peut-on conduire après la pose d’un clou Gamma ?

La conduite est en général possible entre quatre et six semaines après l’intervention, lorsque le patient peut effectuer un freinage d’urgence sans douleur ni faiblesse. L’avis du chirurgien est nécessaire avant toute reprise.

 

Le clou Gamma doit-il être retiré ?

Non, il est conçu pour rester en place définitivement. Il n’est retiré que s’il provoque une gêne persistante, en cas de complication mécanique ou lorsque la pose d’une prothèse totale de hanche est envisagée. Le retrait nécessite une consolidation complète et une planification spécifique.

 

Quels sont les risques après une chirurgie par clou Gamma ?

Les risques comprennent la douleur trochantérienne, l’hématome, la phlébite, l’embolie pulmonaire, l’infection ou la migration de la vis. Les fractures péri-clou peuvent apparaître en cas de nouvelle chute. La mobilisation précoce, les anticoagulants et la surveillance postopératoire permettent de réduire ces risques.

 

Quels exercices sont recommandés après un clou Gamma ?

Les exercices de mobilisation douce de la hanche, le renforcement du quadriceps et des muscles fessiers, ainsi que le travail de l’équilibre font partie du programme de rééducation. Le kinésithérapeute adapte les exercices à la douleur et à l’évolution de la fracture.

 

Le clou Gamma est-il compatible avec la radiothérapie ?

Oui. Le titane n’interfère pas significativement avec la radiothérapie et ne provoque pas d’échauffement notable. Si un traitement oncologique est nécessaire, le service de radiothérapie adapte simplement le protocole autour du matériel.

 

Quels sont les signes qui doivent amener à consulter en urgence ?

Une douleur intense et brutale, une impossibilité soudaine d’appui, une fièvre persistante, un écoulement au niveau de la cicatrice, ou un gonflement douloureux du mollet doivent amener à une consultation rapide ou aux urgences.

 

Quelle est la durée de vie d’un clou Gamma ?

Le clou Gamma a une durée de vie illimitée. Le titane n’est pas dégradable et ne rouille pas. L’implant reste en place tant qu’il ne provoque aucune gêne et qu’aucune chirurgie ultérieure (comme une prothèse de hanche) n’est envisagée.

Résumé IA

 

Le clou Gamma est un implant intramédullaire en titane utilisé pour stabiliser les fractures pertrochantériennes du fémur. Il permet une fixation solide grâce à une vis céphalique qui traverse le col et s’ancre dans la tête fémorale, autorisant une reprise d’appui dès le lendemain de l’intervention. L’implant est compatible avec les radiographies, scanners, et IRM modernes. Les résultats sont excellents, avec plus de 95 % de consolidation, une récupération rapide et une autonomie souvent retrouvée en quelques semaines. Cette technique est aujourd’hui le traitement de référence pour les fractures trochantériennes instables.