Opération de l’hallux valgus : Indications, Risques et Résultats

• L’opération de l’hallux valgus corrige la déformation du gros orteil, réduit la douleur et améliore le chaussage dans 85 à 90 % des cas.
• Elle est indiquée lorsque les traitements conservateurs (semelles, adaptation du chaussage) ne contrôlent plus la gêne.
• Les techniques actuelles sont mini-invasives, réalisées par des incisions de 2 à 3 mm, avec un taux d’infection < 1 %.
• Récupération : marche autorisée dès le jour même, gonflement transitoire, reprise du travail en 4 à 8 semaines, retour au sport en 2 à 3 mois selon l’activité.

Quand est-ce que l’opération devient nécessaire ?

Lorsque la douleur persiste malgré semelles, chaussures adaptées ou anti-inflammatoires, ou lorsque la déformation gêne le chaussage et la marche. L’indication est personnalisée après examen clinique.

Combien de temps dure la récupération ?

La marche avec appui est possible dès le jour même grâce à une chaussure spécialisée. Une activité normale reprend en 4–6 semaines, et un pied pleinement fonctionnel en 2–3 mois.

Est-ce que ça fait mal après l’opération ?

La douleur post-opératoire est modérée et bien contrôlée. Elle s’améliore nettement en quelques jours, surtout avec les techniques mini-invasives.

Y a-t-il un risque de récidive ?

Oui, mais faible. Le risque de récidive est en moyenne de 5–10 %, réduit lorsqu’une correction complète est réalisée. Le tabac augmente ce risque : un arrêt est recommandé.

Puis-je opérer les deux pieds en même temps ?

C’est possible, mais déconseillé. Espacer les interventions de 3 à 6 mois facilite la récupération et le confort de marche.

Quel type de chaussures porter après ?

Dès 3 semaines : chaussures larges et souples.
Après 6–8 semaines : retour aux chaussures habituelles.
Talons modérés possibles lorsque la douleur a disparu.

Les complications après une opération de l’hallux valgus sont rares et globalement bien contrôlées.
Le risque d’infection est inférieur à 1 %, le gonflement peut se prolonger quelques semaines (ce qui est normal), et une raideur temporaire du gros orteil peut survenir avant de s’améliorer avec la mobilisation.
La récidive concerne environ 5 à 10 % des cas, surtout lorsque la déformation initiale est importante. Des troubles sensitifs transitoires peuvent apparaître par irritation de petits nerfs cutanés.
La phlébite reste exceptionnelle et fait l’objet d’une prévention adaptée si nécessaire.

Le tabagisme augmente clairement les risques de mauvaise cicatrisation, d’infection et de récidive : un arrêt est vivement conseillé avant l’intervention.

Une consultation est recommandée lorsque la douleur persiste depuis plusieurs semaines malgré des chaussures larges ou adaptées, lorsque la déformation progresse et commence à gêner la marche, ou si l’oignon devient rouge, chaud ou inflammatoire.
Il est également conseillé de consulter si le chaussage devient difficile, ou si un deuxième orteil commence à se déformer, signe d’un déséquilibre de l’avant-pied.

Une évaluation précoce permet d’éviter les complications, de ralentir l’évolution de la déformation et de déterminer le traitement le plus adapté. Un deuxième avis peut aussi aider à confirmer l’indication et à choisir la meilleure stratégie thérapeutique.

1. Quelle est la durée de l’opération hallux valgus ?

Environ 30 à 45 minutes, le plus souvent en ambulatoire sous anesthésie locale ou loco-régionale.

2. L’opération laisse-t-elle des cicatrices visibles ?

Très peu. Les techniques mini-invasives utilisent des incisions de 2 à 3 mm, qui deviennent presque invisibles après cicatrisation.

3. Quand peut-on remarcher après l’intervention ?

La marche est autorisée dès le jour J avec une chaussure postopératoire.

4. L’opération est-elle douloureuse ?

La douleur est modérée et bien contrôlée par les antalgiques et la glace les premiers jours.

5. Peut-on prévenir la récidive ?

Oui : chaussures adaptées, arrêt du tabac, respect des consignes postopératoires et rééducation si nécessaire.

6. Quel est le taux de réussite de l’opération ?

Entre 85 et 90 % de patients constatent une nette amélioration du confort et du chaussage.

7. Quand reprendre le travail ?

Entre 4 et 8 semaines, selon l’activité (sédentaire ou en appui prolongé).

8. Quand reprendre le sport ?

Sports doux (vélo, natation) dès 4 à 6 semaines, sports d’impact autour de 2 à 3 mois.

9. Y a-t-il des risques particuliers ?

Les complications sont rares : infection < 1 %, gonflement prolongé, raideur temporaire, troubles sensitifs transitoires.

10. L’opération est-elle nécessaire si la douleur est faible ?

Non. La chirurgie est indiquée lorsque la douleur, la déformation ou la gêne au chaussage deviennent significatives malgré les traitements conservateurs.